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Le Havre: le plateau de Dollemard renaturalisé après des années d'abandon

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Plusieurs centaines de tonnes jonchaient le sol du site. D'ici l'automne prochain, le plateau de Dollemard devrait être totalement opérationnel afin d'accueillir du public.

Situé sur les hauteurs du Havre, le plateau de Dollemard a été renaturalisé après avoir été des années à l’abandon. Sur le site, classé "Espace naturel sensible" et inscrit dans la liste des sites "Natura 2000", 400 tonnes de déchets s’étaient emmagasinées au fil des décennies, mais en 2008 la ville du Havre a entrepris de renaturaliser cet espace. Quinze ans plus tard, plus aucun détritus ne jonche le sol.

Ce vendredi, les élus sont allés constater l’avancée des travaux, bientôt terminés.

"On voit bien qu'il faut que la nature reprenne sa place, mais je pense qu'on aura dans quelques mois, un site assez extraordinaire", déclare à BFM Normandie, Édouard Philippe, maire du Havre (Horizons).

"Une opération de renaturation"

L'édile de la ville du Havre rappelle le but de cette opération. "Notre objectif à Dollemard n'est pas simplement de réparer le passé, même si c'est une énorme ambition, c'est aussi de procéder à une opération de renaturation du plateau", précise-t-il.

Gaz, métaux, ou casse automobile sauvages... Les déchets ont été triés selon leur nature. En 2019 la ville avait lancé une concertation auprès des habitants pour déterminer quels aménagements réaliser. Près de 70 cyclistes passent tous les jours sur le site, des aménagements spécialisés ont donc été réalisés.

D'ici l'automne prochain, le plateau de Dollemard devrait être totalement opérationnel afin d'accueillir du public.

"Il reste quelques éléments, la restauration des mares qui va nécessiter d'attendre l'automne que la période de reproduction des amphibiens soit terminée pour ne pas porter atteinte à ces espèces protégées", explique Marc Affagard, ingénieur en charge du projet de renaturalisation du plateau de Dollemard.

Ce dernier précise que le "gros des travaux est finalisé" et qu'il reste du "petit fignolage", "il faut que ça pousse aussi".

À l’avenir des sorties scolaires devraient être organisées pour promouvoir le site aux enfants. Près de 400 espèces protégées y ont été recensées.

Sven Geslin