Le Havre: 49 stèles profanées au cimetière Graville-Corot, une enquête ouverte

Pour Édouard Philippe, le maire du Havre, il s'agit ni plus ni moins que de dégradations "intolérables et irrespectueuses". Mercredi matin, des agents municipaux ont constaté que 49 stèles du cimetière Graville-Corot avaient été profanées, a appris BFM Normandie auprès de la Ville, confirmant une information de Paris Normandie.
Pierres tombales sens dessus dessous, fleurs renversées... Un premier recensement du nombre de sépultures touchées fait état de 37 stèles couchées dans la 1ère division et 12 dans la 9e division.
"La chute de ces stèles sur les monuments à proximité a endommagé un grand nombre d’autres sépultures dont le chiffre exact reste à déterminer", précise la municipalité. Un état des lieux complet est en cours.
"Ce n'est pas la première fois"
Les services de la police nationale ont été notifiés de ces dégradations. Une enquête a été ouverte.
"Les premières constatations montrent qu’il ne s’agirait pas d’actes liés à des motivations religieuses ou politiques, fait savoir Édouard Philippe dans un communiqué. Les familles doivent savoir que toute la lumière sera faite, en lien avec les services de l’État et la police nationale, sur ces faits de délinquance."
Pour des raisons de sécurité et pour permettre aux agents de la Ville de faire leur travail, le cimetière Graville-Corot était interdit d'accès ce jeudi. Les deux divisions visées par les dégradations seront quant à elles fermées plus longtemps. Elles ont été encadrées par des barrières de sécurité.
Les familles bloquées par les barrières
Les familles qui ont afflué jusqu'au cimetière, parfois en provenance de Grenoble, ont donc trouvé portes closes à leur arrivée. "J'ai fait une heure de route pour venir voir. On a trois tombes ici", déplore au micro de BFM Normandie une femme prise de sanglots. Je voudrais voir si elles sont abîmées ou pas. Je trouve que c'est de la méchanceté gratuite."
"Les services municipaux sont à l’écoute de chaque famille pour répondre à leurs questions et leur permettre de constater les dommages causés sur les sépultures", assure Édouard Philippe. Ces dernières auront également la possibilité de déposer plainte.
Interrogé par Paris Normandie, Jean-Baptiste Gastinne, premier adjoint au maire, reconnaît avec amertume que "ce n'est pas la première fois" que des actes de vandalisme de cette nature surviennent. Ce que confirme le proche d'une défunte à notre micro. "Je l'avais déjà signalé. Mais apparemment, le problème ici, c'est qu'il n'y a pas de caméras", souffle-t-il. Et d'ajouter: "Ça me dégoûte".