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Incendie du château de Serquigny: le préfet de l'Eure dément la présence d'un squat et évoque des "visites régulières"

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Un incendie s'est déclaré dimanche 31 décembre au château de Serquigny, dans l'Eure. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes évoquent un édifice "squatté". Une thèse démentie par le préfet du département.

La rumeur enfle sur les réseaux sociaux. Certains internautes évoquent un "château squatté depuis 3 ans", en reprenant les images des flammes qui ravagent le château de Serquigny (Eure), hier, dimanche 31 décembre 2023.

Quelques heures après l'incendie, qui s'est déclaré dans la matinée sur cette bâtisse du XVIIe siècle, Simon Barbe, le préfet de l'Eure, a clarifié la situation.

"Une information erronée circule sur les réseaux sociaux: le château aurait fait l'objet d'un squat pendant trois ans et les autorités n'auraient pas réagi", indique-t-il dans une vidéo sur X (ex-Twitter).

Le préfet admet des "visites régulières"

Hier, dimanche 31 décembre, l'édifice classé monuments historiques prend feu. "Les dégâts sont très importants, la toiture est ainsi totalement détruite, ainsi que les planchers", précisait les services de l'Etat.

Rapidement, les images des flammes sont publiées sur les réseaux sociaux. Un émoi qui s'accompagne souvent d'accusations. C'est le cas de Florian Philippot, ancien numéro deux du Rassemblement national, qui a évoqué son "immense colère" face à cet incendie.

"On apprend d’après la presse locale qu’il était 'squatté depuis 3 ans' (...) Nos dirigeants se fichent éperdument du patrimoine national, ils se fichent éperdument de la France", regrette-t-il dans un X.

Dimanche soir, Simon Barbe, le préfet, est revenu sur les premiers éléments de l'enquête. Le représentant de l'Etat reconnaît que le château, racheté par "40 propriétaires", était dans une situation "d'abandon", de "déshérance" et qu'il faisait "l'objet de visites régulières".

Une enquête doit déterminer les causes

En revanche, il exclut, pour le moment, l'hypothèse d'un squat. "Aucun élément recueilli sur place ne permet de confirmer la présence durable de personnes sans droit ni titre sur le château. Nous n'avons aucun élément attestant d'un squat durable", précise Simon Barbe.

D'après le préfet de l'Eure, les dernières années, "ni la gendarmerie, ni la préfecture de l'Eure n'ont été saisies de demandes d'expulsion et d'évacuation d'éventuels squatteurs".

Des reconnaissances approfondies du site doivent être effectuées dans les prochaines 48 heures pour "finaliser la levée de doute s’agissant du bilan humain" et essayer de comprendre les causes de l'incendie. "Seule l'enquête permettra de déterminer avec exactitude les causes de l'incendie", conclut le préfet.

Martin Regley Journaliste