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Accidents de trains en Normandie: pour détecter les sangliers, la SNCF s'associe à la fédération des chasseurs

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La SNCF et la fédération des chasseurs de l'Eure collaborent pour surveiller les sangliers après plusieurs collisions entre ces mammifères et des trains dans la région.

La SNCF a décidé de s'associer à la fédération des chasseurs de l'Eure pour réduire le nombre d'accidents dus à des collisions entre ses trains et des sangliers. Sur l'année 2024, 209 collisions et des trains ont été recensés en Normandie, ce qui fait de celle-ci la troisième région la plus touchée, indique la SNCF.

Le principal objectif est de surveiller les déplacements de ces mammifères à proximité des rails. "En arrière-plan, on a les lignes SNCF et ici on a trois sources de chaleur qui se déplacent, qui sont trois sangliers", présente un membre de la fédération sur une caméra thermique et de drones.

"Suivre les niveaux de population"

"Nous, on détecte les animaux et les zones de remise, on les transmet à SNCF Réseaux et après on va essayer de suivre les niveaux de population et de voir avec les chasseurs locaux comment on peut arranger les choses pour qu'il y ait de moins en moins de collisions", souligne Nicolas Gavard-Gongallud, président de la fédération.

Dans le secteur de Beaumont-le-Roger, dix kilomètres de grillage ont été installés par la SNCF. Une méthode qui porte ses fruits, selon Sylvie Sebir, responsable environnementale à la Direction territoriale Normandie chez SNCF Réseaux.

"Avant la mise en place de cet aménagement, on était sur une vingtaine d'incidents sur tout le linéaire de la forêt de Beaumont, prévient-elle. Depuis qu'on a réaménagé ce secteur avec le grillage, le treillis soudé et les échappatoires pour l'instant nous n'avons plus d'incident."

Une voie dédiée à la réparation des trains va également être créée au technicentre SNCF de Sotteville-lès-Rouen. Un investissement de 10 millions d'euros "pour faire en sorte qu'il puisse y avoir des réparations dans les meilleures conditions, le plus rapidement possible à chaque fois qu'un sanglier percute nos trains", indique Hervé Morin, président de la région.

Vincent Serron et Lancelot Mésonier avec Arthus Vaillant