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Crash de l’émission "Dropped": la famille du boxeur normand Alexis Vastine espère toujours un procès

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Depuis le drame survenu en Argentine en 2015, les proches du boxeur souhaitent que justice soit faite et estiment que "tous les éléments sont réunis" pour qu'un procès s'organise.

Dix ans après le crash survenu lors du tournage de l'émission Dropped, le 9 mars 2015, les proches d'Alexis Vastine gardent l'espoir de voir l'affaire présentée devant la justice. Le boxeur, né à Pont-Audemer (Eure), y avait trouvé la mort auprès de neuf autres personnes. Depuis, aucun procès pénal n’a encore eu lieu. La société de production a été mise en examen pour “homicide involontaire”.

Pour sa soeur, Cassie Vastine, qui réside à Epaignes (Eure), l’attente semble interminable. Elle espère toujours que justice soit faite. “On s’imaginait quand même que, dix ans après, on serait au cœur du procès, si ce n’est qu’il soit terminé”, confie-t-elle. “Malheureusement, à ce jour, nous sommes toujours au même stade”, ajoute-t-elle.

“De notre point de vue, tous les éléments sont réunis pour dire qu’il doit y avoir un procès”, affirme la soeur du boxeur.

"Dix morts, c'est dix familles brisées"

Il y a 10 ans, jour pour jour, le 9 mars 2015, deux hélicoptères entraient en collision à Villa Castelli, en Argentine, sur le tournage de l’émission de téléréalité Dropped, qui devait déposer plusieurs personnalités dans un cadre hostile et les laisser survivre seules. Plusieurs athlètes sont morts, dont la navigatrice Florence Arthaud, la nageuse Camille Muffat et Alexis Vastine.

Sans procès, il est difficile pour la sœur du boxeur de tourner la page. “Au-delà de la perte de mon frère, il y a des effets collatéraux et c’est ça aussi qu’on veut dire à tout le monde, c’est-à-dire que dix morts, c’est dix familles brisées”, explique Cassie Vastine.

Mise en examen, Adventure Line Productions (ALP), la société de production de Dropped, réfute toute implication dans l’accident.

“Il y a un défaut d’appréciation des pilotes. C’est une erreur humaine. C’est légitime chez les familles et la justice de chercher des responsabilités, mais il ne peut y avoir en aucun cas de responsabilité pénale d’ALP dans cette affaire“, avance Mathias Chichportich, avocat de l’ALP.

Osséma Khemissi, Valentin Longuet, Mélanie Hennebique