Côte Fleurie: les saisonniers, une denrée rare pour les restaurateurs normands

Sur le littoral normand, les restaurateurs ont pris beaucoup d'avance et ont commencé à former leurs équipes dès janvier, deux mois avant les autres saisons.

Sur la Côte Fleurie, les vacances de printemps sont pour le moment plutôt calme pour les restaurateurs normands.

La période devrait toutefois rapidement se dynamiser avec l'arrivée des premiers Parisiens début mai, synonyme de top départ de la saison estivale mais aussi du retour des saisonniers au sein des établissements.

"Ça va, ça se passe très bien, j'adore ce métier. On fait pas mal d'heures, surtout il ne faut pas les compter. On attend le premier week-end de mai avec impatience", confie Samuel, saisonnier au Beau Site, au micro de BFM Normandie.

Des mois de préparation

Sur le littoral normand, comme un peu partout en France, les restaurateurs ont pris beaucoup d'avance et ont commencé à former leurs équipes dès janvier, deux mois avant les autres saisons.

Une adaptation nécessaire pour ne pas manquer de main-d'oeuvre lors de la période estivale et assurer plus tranquillement une bonne saison. "Le recrutement, par rapport aux autres années, a été plus difficile à faire. Maintenant, on a réussi à mobiliser une équipe complète pour tenir l'ouverture du restaurant tous les jours", indique Jonathan Renouf, gérant le Beau Site, sur notre antenne.

"Il est vrai qu'on a quand même une pénurie de main-d'oeuvre qui rend plus difficile le recrutement. On a un grand manque de CV", poursuit ce dernier.

"On a encore de l'embauche à faire"

D'autres restaurateurs sont en revanche moins chanceux face au recrutement avant cette saison. Malgré des démarches entreprises tôt dans l'année, il manque toujours du personnel dans certains établissements normands. "Dès le mois de janvier, on a commencé à recruter, en février on a fait nos premiers tests avec de nouvelles équipes au niveau de la cuisine", selon Guillaume Lecoq, gérant du Royalty à Houlgate.

"On a encore de l'embauche parce que les équipes sont assez instables, on avait recruté, on pensait être bien et finalement ça ne tient pas. On a encore de l'embauche à faire en cuisine, en salle... Je recherche encore actuellement pour la saison", poursuit ce dernier au micro de BFM Normandie.

Dans la région normande, selon l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, 5000 postes seraient encore à pourvoir.

Paul Biloquet avec Alixan Lavorel