Carburant: la grève au dépôt Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme levée jusqu'en début d'après-midi

Jeudi soir, les salariés avaient pourtant décidé de reconduire leur grève, en protestation contre la réquisition de quatre employés.

La grève au dépôt Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme, en Seine-Maritime, est levée jusqu'à au moins 14 heures ce vendredi, a appris BFMTV auprès d'un syndicat. Le syndicat FO a confirmé auprès de l'AFP qu'il n'y avait "pas de gréviste" ce vendredi matin à Port-Jérôme.

"Les salariés ont décidé de rentrer travailler mais de mettre un ultimatum à la direction pour la négoctiation annuelle obligatoire du 6 décembre", a déclaré à l'AFP le délégué syndical centre FO chez Esso-ExxonMobil, Pierre-Antoine Auger, en précisant qu'un nouveau vote pour décider de la reprise ou non de la grève se tiendra à 14 heures.

Jeudi soir, les salariés du site avaient toutefois décidé de reconduire leur grève, en protestation contre la réquisition de quatre employés. Ces derniers ont été chargés d'ouvrir les vannes des pipelines afin d'alimenter la région parisienne, et notamment les aéroports franciliens.

29,1% des stations-services touchées

Depuis plusieurs jours, la France est touchée par une pénurie de carburant en raison d'une grève dans plusieurs raffineries. Au niveau national, 29,1% des stations-services étaient en difficulté ce jeudi contre 30,8%.

"La situation est globalement stable au niveau national, du fait des actions mises en place depuis le début de la crise, notamment en direction des zones les plus touchées par le mouvement social", avait expliqué à BFMTV le ministère de la Transition énergétique.

Avant d'ajouter: "Le carburant acheminé depuis les dépôts de Port-Jérôme depuis hier et de Dunkerque ce jour contribuera notamment à l'approvisionnement de l'Île-de-France et des Hauts-de-France."

À Port-Jérôme, 7000 m3 ont déjà été expédiés en 24h par oléoduc (soit l’équivalent de plus de 110.000 pleins de voiture).

Chez Esso-ExxonMobil, un accord avait été trouvé mardi entre la direction et deux syndicats majoritaires, dont la CFDT, mais pas avec la CGT, qui avait alors décidé de maintenir l'appel à la grève sur les deux sites.

Laurène Rocheteau avec AFP