Calvados: Mimi et Pumba, deux sangliers domestiqués, menacés d'euthanasie

Un sanglier dans la forêt de Rambouillet, le 31 juillet 2013 (illustration) - JOEL SAGET / AFP
Deux sangliers domestiqués nommés Mimi et Pumba, accueillis au sein du parc animalier de Grimboscq dans le Calvados, risquent d'être abattus ce mardi 29 avril, a appris BFMTV.
La justice vient de refuser la demande de restitution des sangliers à leurs propriétaires initiaux. L'Office français de la biodiversité prévoit donc aujourd'hui de les euthanasier dans un délai très court, comme elle l'avait annoncé devant le tribunal.
Cela fait maintenant deux ans que le sort des deux sangliers est en suspens, et qu'une bataille juridique est menée entre les premiers propriétaires, la justice et la préfecture.
Des décisions différentes de la justice et de la préfecture
Les deux jeunes sangliers, marcassins d'une même portée, avaient été recueillis et sauvés dans le Loiret en mars 2022 par un couple, Cindy et Nicolas. Un chasseur avait tué leur mère qui venait de mettre bas. Sur les cinq marcassins, seuls Mimi et Pumba ont survécu.
Ils avaient ensuite été saisis le 30 mai 2023 par l'Office français de la biodiversité, puis confiés au parc animalier du Calvados. Depuis, Cindy et Nicolas se battent pour récupérer les deux sangliers. Ils avaient immédiatement fait appel pour demander la suspension de la saisie.
Selon Cindy, la préfecture du Loiret lui a autorisé à les détenir légalement. En effet, le couple a obtenu en octobre 2024 le droit d’ouvrir un refuge sanctuaire pour deux sangliers et ainsi d'engager une demande de restitution de Mimi et Pumba.
Mais ce mardi, la justice a statué qu'ils n'avaient pas le droit d'être les gardiens légaux des deux sangliers, acceptant de fait l'euthanasie prévue par l'OFB dans ce cas de figure.
La Fondation Brigitte Bardot, qui s'est fortement engagée pour la restitution de Mimi et Pumba à leurs propriétaires du Loiret, prévoit de se mobiliser pour empêcher l'euthanasie. Selon les informations de BFMTV, l'association tente d'organiser un rassemblement devant le parc de Grimboscq ce mardi après-midi.