Bourges désignée capitale européenne de la culture 2028, déception pour Rouen

Déception pour la Seine-Maritime: Rouen ne sera pas la capitale européenne de la culture en 2028. La ville de Bourges lui a été préférée.
L'annonce a été faite ce mercredi 13 décembre par Rossella Tarantino, présidente du jury chargé de départager les quatre villes françaises en lice, dont Rouen, Montpellier et Clermont-Ferrand qui voient leurs espoirs déçus.
"Nous allons continuer à soutenir la culture"
Sur X, le maire de Rouen a félicité la ville de Bourges pour sa victoire. MERCI à toutes celles et ceux qui ont construit avec nous Rouen 2028. Nous allons continuer de soutenir la culture. Et conforter le rassemblement auquel nous invite la Seine", a-t-il ajouté.
"Ce n’est néanmoins pas la fin de notre aventure, notre travail mené depuis 2019 a permis d’engager un grand nombre d’acteurs sur le territoire dans un projet structurant et inédit. Ces avancés doivent se poursuivre", peut-on lire sur le compte X de Rouen 2028.
"Un petit peu de déception après la première chose c'est qu'il faut féliciter la ville de Bourges. C'est une compétition donc il faut que quelqu'un gagne. Ce n'est pas nous mais on a déjà gagné beaucoup à mon avis", a réagi de son côté un habitant de Rouen, sur l'antenne de BFM Normandie.
Un titre partagé avec deux autres villes
Comme chaque année, la ville française choisie partagera ce titre, qui fait espérer d'importantes retombées économiques et touristiques, avec d'autres localités: Ceské Budejovice en République Tchèque et Skopje en Macédoine du nord ont déjà été nommées pour 2028.
"Choisir Bourges c'est accompagner le pari d'une ville de taille moyenne qui mise sur la culture pour son développement humain, social et économique et qui ambitionne de faire une véritable place à tous les publics", a réagi la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, après cette annonce.
Bourges avait fait campagne en se présentant comme le porte-drapeau des villes moyennes. Son projet veut utiliser la culture comme un levier d'accélération sociale, économique, écologique et touristique, dans une ville déjà marquée par le succès de son Printemps, grand festival de musiques actuelles.
Lancé en 1985 pour stimuler le tourisme
Lancé en 1985 sous l'impulsion de la France et de la Grèce, le dispositif de capitale européenne de la culture a pour ambition de stimuler le tourisme culturel, avec l'organisation d'expositions, festivals, voire la construction de musées. Bourges succédera à Paris en 1989, Avignon en 2000, Lille en 2004 et Marseille en 2013.
Une désignation comme capitale européenne de la culture implique souvent d'importantes attentes, tant en termes de fréquentation que d'attractivité à plus long terme, et un budget élevé.
En 2013, Marseille avait ainsi accueilli 11 millions de visiteurs, pour un budget global de plus d'un milliard d'euros et des retombées estimées à 500 millions d'euros. La construction du Mucem, qui attire chaque année 1 million de visiteurs, s'était achevée à l'occasion de l'événement.