"Un déficit inhabituel" de pluie: les Bouches-du-Rhône placées en vigilance sécheresse dès le mois de février

La préfecture des Bouches-du-Rhône a annoncé ce mercredi le déclenchement de la vigilance sécheresse dans le département en lien avec "un déficit inhabituel de pluviométrie sur le territoire de la nappe de la Crau".

Un important manque d'eau en plein mois de février. La préfecture des Bouches-du-Rhône a placé ce mercredi 5 février le département en vigilance sécheresse. Il s'agit du premier des quatre niveaux de préoccupation des services de l'État sur la question de l'eau. La situation est particulièrement problématique sur le secteur de la nappe phréatique de la Crau, soit entre Fos-sur-Mer, Salon-de-Provence et Arles.

"Cet hiver 2024/2025 est marqué par un déficit inhabituel de pluviométrie sur le territoire de la nappe de Crau avec en conséquence une absence de recharge de la nappe", indique la préfecture.

La nappe de la Crau est actuellement en période d'étiage, c'est-à-dire la période de l'année où le débit de l'eau est le plus bas. Problème: les niveaux mesurés actuellement "accusent une baisse, plus rapide que lors des années précédentes et des années sèches".

Appel à la modération dans la consommation d'eau

Dans le cadre du dispositif de vigilance sécheresse qu'elle a décidé de mettre en place, la préfecture appelle les particuliers comme les entreprises de tout le département "à avoir un usage économe de l’eau, tout particulièrement pour les usages alimentés par des ressources locales".

Spécifiquement, les personnes dont l'eau provient directement de la nappe de la Crau, sont appelées à "la plus grande sobriété dans l’usage de cette ressource".

Les services de l'État mettent des ressources en ligne pour permettre à chacun de réaliser des économies d'eau.

Les Bouches-du-Rhône avaient connu un épisode très important de sécheresse durant l'été 2024, mais plutôt sur l'est du département. Le dernier épisode de sécheresse hivernal sur la zone date de l'hiver 2022/2023, avec le déclenchement d'une alerte renforcée, le troisième niveau de préoccupation sur les quatre qui existent.

Glenn Gillet