Trente-trois ans après un incendie dévastateur, le massif de la Sainte-Victoire renaît de ses cendres

Le 29 août 1989, 5000 hectares du massif ont été calcinés. Depuis, des mesures ont été prises pour éviter qu'un tel incendie se reproduise.

Il se reconstruit presque trente-trois ans après les faits. Le 29 août 1989, 5000 hectares du massif de la Sainte-Victoire, près d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), sont partis en fumée. Epais nuages de fumée, arbres calcinés: ces scènes restent encore marquées dans l'esprit de Marc Lassalle, présent au moment des faits.

Le co-créateur de l'Association pour Sainte-Victoire (ASV) est aussi témoin du reboisement du massif, réalisé avec l'objectif qu'un feu terrible comme celui de 1989 ne puisse pas se reproduire.

"C'était absolument colmaté de partout. Il y avait des pins partout qui bouchaient la vie. Maintenant, là-haut, il y a des vignes, il y a des endroits où il n'y a rien. Il y a des oliviers qui ont été installés et qui permettent de faire des coupe-feux", explique Marc Lassalle à BFMTV.

Avant d'ajouter: "Même si ça se redémarre à certains endroits, ça ne se propagera pas comme ça s'est propagé."

Un comité communal feux de forêt

La municipalité souhaite en effet limiter les risques de départs de feu: une bande de sécurité a été créée il y a une trentaine d'années. Un chemin régulièrement débroussaillé empêcherait les flammes de progresser et permettrait aux pompiers d'accéder aux douze bouches incendie qui parcourent les cinq kilomètres de bande de sécurité.

"C'est une bouche incendie qui est réglementaire, c'est ce qu'on appelle un PEI, un point d'eau incendie. C'est une réserve d'eau, une alimentation d'eau qui est réservée exclusivement aux camions de pompiers pour remplir les citernes", explique Régis Martin, maire de Saint-Marc-Jaumegarde.

Les pompiers ne sont pas les seuls à rester vigilant: le camion orange du Comité communal feux de forêt (CCFF) multiplie les patrouilles au milieu des arbres. À son bord, se trouvent des bénévoles qui doivent être opérationnels en cas de départ d'incendie, avant l'arrivée des pompiers.

Toutes ces méthodes semblent porter ses fruits, aucun incendie n'a touché la forêt depuis 1989.

Alexis Pluyette avec Marine Langlois