Trafics de drogues: Aix-Marseille Université confirme que la faculté Colbert ne fermera pas

C'est confirmé: la faculté Colbert ne fermera finalement pas ses portes, comme l'a annoncé Aix-Marseille Université ce jeudi.
Face à l'insécurité grandissante liée au trafic de drogues, l'Université d'Aix-Marseille avait décidé de fermer temporairement ce site au centre de Marseille. "Après des mois d'inquiétude et d'alerte, le doyen de la faculté d'économie et de gestion du site Colbert à Marseille a pris la décision de fermer l'accès à ce bâtiment aux étudiants et aux personnels, faute de pouvoir assurer leur sécurité", a écrit le président d'Aix-Marseille Université Eric Berton dans une lettre, adressée au préfet du département des Bouches-du-Rhône et à la préfète de police, ainsi qu'à la procureure et au maire de Marseille.
"Il s'agit pour les personnels, pour les enseignants, pour notre communauté, de dénoncer les conditions d'insalubrité et d'insécurité autour de la faculté", avait expliqué mercredi devant le site, situé près du Vieux-Port, le doyen de cette faculté, Bruno Decreuse.
"Présence policière permanente et renforcée"
Plus tôt dans la matinée, la secrétaire d'État chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache avait assuré sur RMC que la faculté Colbert ne fermerait pas ses portes. "Le président de l’université m’a appelé hier, j’ai été au courant dans la minute. Gérald Darmanin a évidemment réagi tout de suite et il a demandé à la préfète de police d’installer de manière pérenne des forces de police, donc la fac ne fermera pas", avait-elle expliqué.
La faculté Colbert est située à Belsunce, un quartier pauvre du centre. A quelques centaines de mètres, un centre médico-psychologique avait été fermé en juillet, déjà sous la pression de l'installation de dealers. Et, depuis quelques jours, une crèche municipale également toute proche est fermée, toujours par crainte d'insécurité.
La décision universitaire a conduit la préfète de police Frédérique Camilleri à convoquer mercredi après-midi une réunion avec des représentants de l'université et de la ville de Marseille, à l'issue de laquelle elle a annoncé "une présence policière permanente et renforcée dès aujourd'hui", avec "également des patrouilles élargies autour de ce secteur". "Il est hors de question que le service public plie face à ces dealers" a martelé la préfète.