"On a peur": le désarroi des habitants d'un immeuble squatté à Marseille

Bouteilles d'alcool, seringues et préservatifs usagés sont le quotidien des habitants d'un immeuble squatté de Marseille. Régulièrement, les squatteurs fracturent la porte d'entrée et s'installent dans les parties communes.

À Marseille, ces habitants d'un immeuble du 1er arrondissement n'en peuvent plus. La porte de la résidence sociale est régulièrement forcée par des squatteurs, qui s'installent dans les escaliers et couloirs. Bouteilles d'alcool, seringues, excréments, et même préservatifs usagers jonchent le sol des parties communes.

"Les escaliers sont toujours pleins. Ils font leurs besoins dans les escaliers, ils dorment dans le couloir. On ne peut pas sortir, on a peur. Une fois, le matin, j'ai trouvé quelqu'un en train de dormir devant ma porte, je suis resté chez moi", explique à BFM Marseille Provence Saïd, habitant de la résidence depuis 2017.

"On n'est pas en sécurité"

Tous sont épuisés et inquiets par la situation. "On a peur. Moi, je suis une femme célibataire avec deux enfants. On n'est pas en sécurité", déplore Sihem, résidente depuis 6 ans. "Je rentre, tout est en désordre, je vais parfumer les escaliers parce qu'on sent tout le temps des mauvaises odeurs."

Bien que des réparations ont déjà été faites, les habitants assurent que ce n'est qu'une question de temps avant que les squatteurs ne fracturent à nouveau la porte d'entrée de l'immeuble.

Face à cette situation, certains ne souhaitent qu'une seule chose: déménager. Parmi la trentaine d'habitants, deux femmes indiquent à BFM Marseille Provence qu'elles ont alerté leur bailleur social, Adoma.

L'entreprise a reconnu, auprès du Figaro, "les difficultés rencontrées sur ce site dont la cage d'escalier est régulièrement squattée par des personnes extérieures, et ce, malgré les différents dispositifs mis en place par l'entreprise pour lutter contre."

Le bailleur assure également à nos confrères qu'une visite sur place et une réunion sont programmées le 10 janvier prochain avec la mairie de secteur.

Ismahan Stambouli avec Maïwenn Furic