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"On a affaire à des gangs": Samia Ghali appelle la préfecture et la police à agir après les affrontements à Kalliste

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La maire adjointe de Marseille a appelé la police et la préfecture à prendre des mesures pour assurer la sécurité des habitants et déloger les squatteurs.

La maire adjointe Samia Ghali s'est exprimée ce mercredi soir sur le plateau de BFM Marseille Provence au sujet des affrontements qui ont eu lieu ce week-end au parc Kalliste, dans le 15e arrondissement.

Elle dénonce les agissements de "gangs" et un sentiment d'insécurité que les habitants de la cité "subissent" depuis plusieurs années. Un phénomène qui ne concerne pas seulement le parc Kalliste, mais aussi d'autres quartiers de la ville.

"Il n'y a pas une copropriété de Marseille qui échappe à cette situation", déclare-t-elle, mentionnant que les quartiers du Corot et des Rosiers sont aussi sujets à ces problèmes d'insécurité.

"On ne doit pas les laisser là"

Ce sentiment d'insécurité est accentué par les squatteurs qui occupent des appartements laissés vacants. La préfecture explique ce mercredi dans un communiqué que 42 des 129 logements du bâtiment G de Kalliste sont actuellement squattés.

Ces appartements sont vides car le bâtiment est en train d'être progressivement vidé et doit être démoli dans le cadre d'un programme de rénovation urbaine. Cela a déjà été le cas il y a quelques années pour le bâtiment H, dont les appartements avaient eux aussi été squattés, précise l'élue.

Ce week-end, lors des affrontements, plusieurs familles ont dû être évacuées de Kalliste. Cinq d'entre elles ont refusé d'y retourner ce mercredi. Un sentiment que comprend Samia Ghali qui appelle la préfecture de police à intervenir pour déloger les squatteurs et rétablir un sentiment de sécurité dans le quartier.

“Ce n’est pas à ceux qui habitent là de sortir. C’est ceux qui ont squatté qui doivent sortir. On ne doit pas les laisser là, c’est une question de vie ou de mort.”

Quant à savoir où placer les squatteurs qui seraient délogés, Samia Ghali déclare être prête à "mettre des gymnases à disposition" pour "permettre à des familles qui ont un titre de vivre normalement le temps qu’on puisse leur trouver des logements."

Agir maintenant pour éviter des "guérillas"

La maire adjointe de Marseille tape du poing sur la table ce mercredi et appelle les institutions à prendre des mesures pour permettre aux habitants du parc Kalliste de vivre en sécurité chez eux. "Il faut qu'on accélère sur Kalliste", affirme-t-elle, appelant les forces de police à être plus présentes dans le quartier.

"Qu’est-ce qu’on veut, que ce soit les habitants qui se défendent? Qu’est-ce qu’on attend, qu’il y ait des guérillas?”

Deux enquêtes ont été ouvertes sur les violences qui ont eu lieu ce week-end. Samedi, des affrontements ont éclaté entre deux groupes de la communauté nigériane. Ils se sont battus à coup de machettes et de barres de fer, causant deux blessés.

Laurène Rocheteau