"Nous voulons briser l'omerta": la clinique Sainte-Elisabeth de Marseille accusée de maltraitances et harcèlement

Des syndicats ont dénoncé ces actes ce jeudi 13 mars lors d'une conférence de presse. La direction dénonce un acharnement.

Des accusations graves secouent la clinique Sainte Elisabeth, située dans le 4e arrondissement de Marseille. Lors d'une conférence de presse organisée le 13 mars, le syndicat Force Ouvrière a alerté sur diverses pratiques réalisées au sein de l'établissement de santé.

Lors de ce rendez-vous, les syndicats ont déclaré vouloir "briser l’omerta". Ils dénoncent des conditions de travail et de prise en charge alarmantes au sein de la clinique depuis 2022.

Ils signalent en outre des actes de maltraitance, du harcèlement moral, des agressions sexuelles sur une personne handicapée, ainsi que le non-respect de la loi Leonetti sur la fin de vie.

Des salariés en détresse et une omerta

Ce climat pèse lourdement sur le personnel et les patients. Selon les syndicats, une infirmière a tenté de mettre fin à ses jours en mars 2024.

"Les salariés sont vraiment démoralisés. La pression est mise de manière insidieuse sur l’encadrement de la part de la direction de façon à ce qu’ils ne parlent pas", explique André Descamps, secrétaire général du syndicat santé privée Force Ouvrière, à BFM Marseille.

De son côté, la direction dénonce un acharnement syndical et rejette toutes ces accusations. "L’ARS est venue le 2 octobre 2024. Sept experts ont fait tous les contrôles possibles. Ils ont rendu un rapport qui ne remet pas du tout en cause nos pratiques", affirme Christine Blanc-Pantin, présidente de la clinique.

Les syndicats affirment que deux plaintes ont été déposées auprès du procureur de la République. Ils envisagent de saisir le ministère de la Santé en dernier recours.

Jimmy Comte avec Mélanie Hennebique