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Marseille sévit sur le stationnement des deux-roues motorisés

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Ce mardi matin, les policiers municipaux ont mené une opération anti-stationnement gênant et abusif des deux-roues dans le 1er arrondissement de Marseille. Une vingtaine d'engins ont été verbalisés. La mairie souhaite renouveler l'opération tous les mois.

Une opération anti-stationnement gênant et abusif deux deux-roues s'est déroulée ce mardi matin, rue Lulli, dans le 1er arrondissement de Marseille. Un lieu stratégique, car pris d'assaut par les engins motorisés.

En présence de Yannick Ohanessian, adjoint au maire de Marseille en charge de la tranquillité et de la sécurité publique, les policier municipaux ont verbalisé les utilisateurs de deux-roues motorisés avec une amende de 135 euros.

"On a l'intention de remobiliser les forces de police. Aujourd'hui, c'est 15 équipages municipaux spécifiques pour cette opération, 10 grues de la fourrière municipale et on renouvellera ces opérations tous les mois, annonce Yannick Ohanessian. Autant de fois que cela sera nécessaire pour que chacun et chacune prennent conscience qu'il faut respecter les règles."

Ce mardi matin, 500 procès-verbaux ont été dressés; 42 engins ont été placés en fourrière, annonce Yannick Ohanessian, invité de BFM Marseille. Des résultats similaires à ceux obtenus lors de la précédente opération du genre à Marseille.

Ce mardi, l'opération visait uniquement les deux-roues motorisés "stationnés sur les trottoirs", insiste l'adjoint au maire qui justifie cette cible.

"Ils occupent une trop grande place, aujourd'hui, sur nos espaces piétons qui sont pour les piétons. Il était important de mobiliser les forces de police pour ceux qui ne respectent pas nos règles, affirme-t-il. Et en l'occurence, cela concernait des dizaines, pour ne pas dire des centaines, de deux-roues motorisés qui occupaient nos places, nos trottoirs, et qui pourrissent la vie des Marseillais."

Le stationnement anarchique s'intensifie et vire au fléau pour la ville. Néanmoins, difficile de chiffrer son nombre d'utilisateurs dans la citée Phocéenne. Or, les places de stationnement sont rares, voire insuffisantes, reconnaît l'élu.

"Il y a beaucoup trop de véhicules à deux-roues motorisés dans la ville par rapport au nombre de places, c'est une évidence"

Si évidence il y a, Yannick Ohanessian refuse de voir les rues marseillaises envahies, martelant que des règles existent et qu'elles doivent être respectées. "On ne peut pas jeter le scooter n'importe où dans notre centre-ville", rappelle l'élu.

Des places de stationnement supplémentaires

"Je travaille à Marseille depuis deux ans, je prends ma moto, car j'ai du mal à me garer en voiture, explique un Marseillais. Et je sais que je n'ai pas de place où garer ma moto. C'est très très compliqué de se stationner dans la ville. On essaie de déranger personne." Cette galère, de nombreux Marseillais la vivent au quotidien.

Face à ces témoignages, Yannick Ohanessian affirme "avoir demandé à la Métropole (en charge des transports en communs et de la mobilité, Ndlr) de s'engager à la création de 111 alvéoles supplémentaires". Des places attribuées "essentiellement aux mobilités douces, au stationnement des trottinettes et vélos, mais également aux deux-roues motorisés".

Dans un même temps, l'élu souhaite créer, avec la municipalité, des alvéoles supplémentaires sur des espaces "qui seraient marqués au sol et qui ne dérangeraient pas le cheminement des piétons", affirme l'élu qui souhaite développer les transports en commun pour proposer "une offre alternative".

Et si le stationnement devenait payant ?

En attendant, une question se pose. Et si, la création de places de stationnement payants pour les deux-roues motorisés était la solution? Yannick Ohanessian botte en touche. "Aujourd'hui, rien n'empêche un utilisateur de deux-roues d'utiliser une place de stationnement payant", appuie-t-il sur le plateau de BFM Marseille. "Pour le moment, il y a le volet offres de stationnement qui est essentiel, et si ce n'est pas respecté, il y a la sanction", conclut-il.

D'autres villes en France ont déjà fait ce choix. C'est le cas de Paris, où la municipalité a prévu de rendre payant le stationnement des deux-roues motorisés à partir de septembre prochain.

Cindy Chevaux