Marseille: des habitants tirent la sonnette d'alarme face au phénomène du "désossage" de voitures

Une vague d’incivilités touche les quartiers sud de Marseille. Pare-chocs, tableau de bord et portières volés: plusieurs d'habitants ont découvert ces dernières semaines leur véhicule "désossé", notamment dans le quartier de Pont-de-Vivaux (10e arrondissement). Plus de 100 cas ont été déjà été recensés depuis le premier confinement dans les quartiers.
Solène Dusch a fait cette amère découverte au petit matin. Sa voiture était pourtant stationnée dans un parking sécurisé.
"Je suis tombée des nues. Je n’ai pas compris ce qu’il se passait, rapporte la jeune femme à BFM Marseille Provence. C’est de l’incompréhension, de la colère, du dégoût."
Des cibles préférentielles
S’agit-il d’un acte de malveillance isolé? Une discussion avec le remorqueur lui fait prendre conscience que son cas vient s’ajouter à la longue liste de victimes.
"Il m’a dit que c’était le modèle en vogue en ce moment. Que cela touchait beaucoup les 208, Peugeot et Renault."
Voilà plusieurs jours que les témoignages se multiplient sur les réseaux sociaux. Les photos de voitures disloquées accompagnent ces publications que Cédric Luciano a décidé de compiler dans son groupe "Touche pas ma rue".
"Mettre les moyens"
Cédric Luciano et les résidents de Pont-de-Vivaux, excédés par ces actes de vandalisme, ont décidé d'agir. Patrouille de police, vidéosurveillance: les riverains réclament plus de sécurité.
"Il y a des gens qui ont fait des rondes et on ne savait pas sur qui on allait tomber, rapporte Cédric Luciano. On attendait quoi? Un drame? À un moment donné, il faut mettre les moyens qui vont avec la deuxième ville de France. (...) On veut être entendus."
En plus d'avoir créé ce groupe sur les réseaux sociaux, l'intéressé a également lancé une pétition. Elle a déjà atteint les 1000 signatures.
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