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Marseille: pourquoi le domicile et la permanence de Sébastien Delogu ont été perquisitionnés

Le député LFI de Marseille Sébastien Delogu, le 7 janvier 2025.

Le député LFI de Marseille Sébastien Delogu, le 7 janvier 2025. - MIGUEL MEDINA / AFP

Le domicile et la permanence parlementaire du député LFI Sébastien Delogu ont été perquisitionnés, ce jeudi 15 mai, dans le cadre d'une enquête notamment des chefs de vol, recel de vol et harcèlement moral.

Dans le cadre d'une enquête préliminaire, le domicile et la permanence parlementaire du député Sébastien Delogu, ont été perquisitionnés, ce jeudi 15 mai, a appris BFM Marseille Provence, auprès du parquet phocéen.

Ces perquisitions se sont déroulées dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en octobre 2024 pour vol, recel de vol, mise en danger par révélation d'information relative à la vie privée par communication publique en ligne et atteinte au secret des correspondances.

"La perquisition, qui s’est déroulée le 15 mai 2025 sans incident, au domicile et dans les locaux de la permanence électorale de Sébastien Delogu, a eu pour objectif de rechercher les documents volés à la victime et de permettre d’identifier les personnes qui ont commis ce vol", indique le parquet de Marseille, dans un communiqué.

Une plainte déposée le 2 octobre 2024

L'affaire commence par le dépôt d'une plainte d'Isidore Aragones, avocat et ex-président du Crif, le 2 octobre 2024.

"Ce dernier avait été missionné au sein de la société Laser Propreté le 12 septembre 2024, alors en plein conflit social, pour prendre la tête du conseil d’administration, sans n’avoir jamais été actionnaire ni n’avoir exercé de responsabilité dans la société auparavant", précise le parquet.

En septembre 2024, une centaine de personnes envahissent les locaux de la société pour obtenir du nouveau président du Conseil d’administration des explications et des engagements.

"Au départ de la délégation, le plaignant s’apercevait qu’une pochette avait été dérobée dans son bureau qui contenait des documents ayant trait à sa vie privée", souligne le ministère public.

Quelques jours plus tard, le député LFI diffuse sur son compte Instagram une grande partie des documents dérobés à Isidore Aragones en précisant que des gens lui avaient transmis ces pièces, indique le parquet.

"Aucun lien avec l’article 40"

De son côté, après ces perquisitions, Sébastien Delogu a déclaré que "les policiers de la brigade financière recherchaient les documents qui venaient en appui de mon signalement au procureur du 6 septembre dernier".

Au micro de BFM Marseille Provence, l'élu a assuré n'avoir commis "aucun délit". "J'ai déposé un article 40 au procureur de la République, pour dénoncer des soupçons de détournement de fonds et rien de plus", ajoute Sébastien Delogu.

Une version contredite par le parquet de Marseille. "Contrairement à la communication erronée relayée dans la presse et sur les réseaux sociaux notamment par Sébastien Delogu, ces perquisitions sont donc sans aucun lien avec l’article 40 dont ce dernier a saisi, en son seul nom, le procureur de la République de Marseille le 5 septembre 2024", assure par ailleurs le parquet marseillais.

Le dossier a été confié à la brigade financière de la DCOS, la division de la criminalité organisée et spécialisée.

Sylvain Allemand