Marseille: le domicile et la permanence parlementaire du député Sébastien Delogu perquisitionnés

Le député LFI de Marseille Sébastien Delogu, le 7 janvier 2025. - MIGUEL MEDINA / AFP
Le domicile et la permanence parlementaire du député LFI Sébastien Delogu ont été perquisitionnés, ce jeudi 15 mai, dans la matinée, a déclaré l'intéressé à Marsactu, confirmé par BFM Marseille Provence.
Ces perquisitions se sont déroulées dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en octobre 2024 pour vol, recel de vol, mise en danger par révélation d'information relative à la vie privée par communication publique en ligne et atteinte au secret des correspondances, précise le parquet à BFM Marseille Provence.
Le dossier a été confié à la brigade financière de la DCOS, la division de la criminalité organisée et spécialisée.
Une affaire de "détournements de fonds"
En septembre dernier, Sébastien Delogu avait saisi, au titre de l'article 40, le procureur de la République de Marseille au sujet de la gestion de la société Laser Propreté, une société de nettoyage de la gare Saint-Charles et de la RTM. Des suspicions de "détournements de fonds" subsistaient au sein de cette société.
Contrairement à ce qu'affirme Sébastien Delogu, qui a déclaré que "les policiers de la brigade financière recherchaient les documents qui venaient en appui de mon signalement au procureur du 6 septembre dernier", le parquet écrit que "ces perquisitions sont donc sans aucun lien avec l’article 40 dont ce dernier a saisi, en son seul nom, le procureur de la République de Marseille le 5 septembre 2024".
"Les perquisitions opérées au domicile et dans les locaux de la permanence parlementaire de Sébastien Delogu ne visaient aucunement la récupération des documents transmis dans le cadre de l’article 40 précité comme il a été à tort affirmé", ajoute le parquet phocéen auprès de BFMTV.
LFI soutient son député
Sur X, le député Manuel Bompard a réagi, apportant son soutien à Sébastien Delogu.
"Les enquêteurs se justifient en indiquant que cette perquisition aurait pour objectif de récupérer les documents qui ont conduit à cette saisine. Or, je rappelle qu'il existe en France une loi de protection des lanceurs d'alerte qui fournit en particulier une protection légale aux personnes qui signalent des infractions au sein d'une entreprise", écrit Manuel Bompard.
Il "s'étonne" d'ailleurs que Sébastien Delogu soit visé par ces perquisitions "alors que nous avons tout deux effectué ce signalement". Il poursuit: "Pourquoi cet acharnement ciblé contre lui ? Pourquoi l’information sur cette perquisition a été communiqué à la presse dans la foulée ? Qui a décidé d’une telle opération scandaleuse ?"
Manuel Bompard conclut en demandant que "cessent" ces "campagnes d'intimidations contre les députés insoumis".