Marseille: pas de marche blanche mais un rassemblement en hommage à Mohamed, mort en marge des émeutes

Un rassemblement le 6 juillet 2023 à la cité Air-Bel de Marseille en hommage à Mohamed, mort en marge des émeutes. - BFMTV
Il n'y aura finalement pas de marche blanche ce jeudi soir en hommage à Mohamed, homme de 27 ans tué en marge des émeutes à Marseille dans la nuit du 1er au 2 juillet qui ont suivi la mort de Nahel à Nanterre. Seul un rassemblement a finalement eu lieu en début de soirée dans la cité phocéenne, a constaté BFMTV.
Plus d'une centaine de personnes rassemblées
Un appel à une marche blanche avait été lancé et relayé massivement depuis ce mercredi soir sur les réseaux sociaux. Le rendez-vous était donné à 18h à la cité d'Air-Bel dans le 11e arrondissement de Marseille.
Si plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées sur place, la marche n'aura finalement pas lieu. Selon Kaouther Ben Mohamed, présidente de l'association "Marseille en colère", la famille est "touchée par cet élan de solidarité" mais ne souhaite pas faire de marche ce jeudi soir.
Sa priorité est de récupérer le corps de Mohamed et de pouvoir l'enterrer en Algérie dès que possible. La famille se dit toutefois déterminée et très en colère. Pour elle, viendra ensuite le temps de la mobilisation pour réclamer justice. "Il y a plusieurs étapes, et là, la première étape, c'est de respecter la temporalité de la famille", a expliqué Kaouther Ben Mohamed.
Mohamed est mort dans la nuit de samedi à dimanche alors qu'il circulait en scooter à Marseille, ville en proie cette nuit à des émeutes. L'homme s'est effondré au guidon de son deux-roues puis a été déclaré mort quelques minutes plus tard.
La famille cherche des réponses
Le parquet de Marseille a indiqué mardi à BFMTV que l'homme de 27 ans a succombé à un arrêt cardiaque. Celui-ci a été produit par un "choc violent au niveau du thorax" qui a été possiblement causé par un projectile de "type flash-ball" utilisé par la police.
Une information judiciaire du chef de "coups mortels avec usage ou menace d'une arme" a été ouverte par le parquet de Marseille.
La police judiciaire de Marseille et l'Inspection générale de la police nationale ont été co-saisies de l'enquête. La femme de la victime a appelé sur BFMTV à ce que "la justice fasse bien son travail".
"Je veux savoir comment mon mari a été tué, je veux savoir", a-t-elle clamé.
Sa cousine a de son côté confié à BFMTV qu'elle pense que Mohamed "a été tué par un policier", et estime "inadmissible que la police (...) ne voulait pas dire qu'il était décédé d'un tir".