"Je veux qu’on m’explique" : la femme de Mohamed, mort en marge des émeutes, réclame des réponses

Le 05/07/2023 à 15h43

Une information judiciaire du chef de "coups mortels avec usage ou menace d'une arme" a été ouverte par le parquet de Marseille.

"Il prenait juste en vidéo ce qu'il se passait". Trois jours après la mort de Mohamed, 27 ans, survenue dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, en marge d'émeutes après la mort de Nahel à Nanterre, sa femme lance ce mercredi un appel.

Cette dernière veut en apprendre plus sur les circonstances entourant la mort de son mari, alors que celui-ci circulait en scooter dans la cité phocéenne. "Mon mari ne fait pas partie des émeutes", clame l'épouse de Mohamed au micro de BFMTV.

"Mon mari, il est tout gentil. Je veux qu'on m'explique comment il a été tué, je veux savoir comment mon mari est mort, que la justice fasse bien son travail", ajoute cette dernière sur notre antenne.

"Je crois en la justice"

Le jeune homme s'est effondré au guidon de son deux-roues dans la nuit de samedi à dimanche dernier puis a été déclaré mort quelques minutes plus tard.

Le parquet de Marseille indiquait ce mardi à BFMTV que l'homme avait succombé à un arrêt cardiaque. Celui-ci a été produit par un "choc violent au niveau du thorax" qui a pu être causé par un projectile de "type flash-ball" utilisé par la police.

"Je crois en la justice, mais je veux qu'elle fasse bien son travail", ajoute la mère de famille.

Un rassemblement mercredi soir

Une information judiciaire du chef de "coups mortels avec usage ou menace d'une arme" a été ouverte par le parquet de Marseille. La police judiciaire de Marseille et l'Inspection générale de la police nationale ont été co-saisies de l'enquête. Cette dernière doit permettre de déterminer si cette mort est liée à "des événements de type émeutes et pillages".

"Ils me disent que de 22h à 23h, il n'apparaît pas sur les caméras de surveillance alors que toute la journée il y est", s'étonne l'épouse de Mohamed.

Cette dernière contredit par ailleurs l'hypothèse d'un arrêt cardiaque, estimant "qu'on lui a tiré dessus" et que la police "a mis du temps à venir" à l'hôpital.