Marseille: l'IGPN perquisitionne les bureaux de l'Office anti-stupéfiants, enquête ouverte pour soupçons de corruption

Les bureaux marseillais de l'Office antistupéfiants (Ofast) ont été perquisitionnés par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) début, a appris BFMTV de source policière, confirmant une information du Parisien.
Une enquête, dirigée par la DNE (division nationale de l'IGPN chargée de la lutte anticorruption), a été ouverte par le parquet de Marseille, en raison de soupçons de corruption dans le cadre d'une enquête menée par les agents de l'Ofast en 2023. Seuls quelques agents sont concernés.
Des alertes du procureur de la République
Une perquisition inédite pour l'Ofast. Le 6 mars dernier, Nicolas Bessonne, le procureur de la République de Marseille, dénonçant déjà le fléau que représente la corruption au sein de la police, au micro de RMC.
"Les moyens financiers de ces organisations sont illimités", déplorait Nicolas Bessone. "Malheureusement, chaque homme a un prix. Nous avons des enquêtes en cours. Des fonctionnaires de police et de l’administration pénitentiaires sont approchés, menacés, voire achetés", déplorait-il.
La question a également été remontée par les magistrats, dans le cadre de la commission d'enquête du Sénat sur le trafic de drogues, qui est passée à Marseille les 7 et 8 mars derniers.