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Marseille: Force Ouvrière et la Métropole annoncent la fin de la grève des éboueurs

Les poubelles s'accumulent dans les rues de Marseille alors que les éboueurs sont en grève pour la troisième fois depuis septembre.

Les poubelles s'accumulent dans les rues de Marseille alors que les éboueurs sont en grève pour la troisième fois depuis septembre. - BFM Marseille

Après des discussions entre le syndicat Force Ouvrière, majoritaire chez les éboueurs marseillais et la Métropole, un accord a été trouvé mettant fin au conflit qui durait depuis 15 jours.

Après 15 jours de conflit, la grève des éboueurs prend fin à Marseille. Le syndicat Force Ouvrière a annoncé ce mercredi soir qu'un accord a été trouvé avec la Métropole. Une annonce confirmée lors d'une conférence de presse, par Yves Moraine, chargée des négociations pour la collectivité.

Une reprise de la collecte dès ce mercredi soir

Selon lui, le syndicat a appelé à la reprise générale du travail à partir de ce jeudi avec une collecte qui commencera dès ce mercredi soir.

"La collecte reprendra très fortement dès ce soir, il y aura encore quelques petits points demain matin et demain soir (jeudi NDLR) tout le monde aura repris", affirme Patrick Rué, secrétaire général FO au micro de BFM Marseille.

La Métropole espère de son côté un retour à la normale d'ici huit jours, alors que d'innombrables détritus jonchent actuellement les rues marseillaises. Le syndicaliste estime que le travail pour ramasser les déchets s'annonce 'très important".

"Plus jamais ça, faisons en sorte que ça ne se reproduise pas", a appelé Patrick Rué.

Une prime accordée et "la clause Covid" prise en compte

À la suite d'une dernière réunion qui s'est tenue ce mercredi, les éboueurs marseillais ont notamment obtenu une augmentation salariale liée à l'inflation d'un minimum de 40 euros par mois permettant de ne pas avoir de perte de pouvoir d'achat chez les éboueurs.

"Naturellement si l'inflation devait galoper, bien entendu, la collectivité en prendrait compte", souligne Yves Moraine.

Les négociations ont aussi abouti à la prise en compte de la situation sanitaire dans leurs conditions de travail avec l'application de la "clause Covid" qui permet aux agents pendant la pandémie, d'avoir un temps pour se changer à leur domicile. Le but est de limiter les contacts entre les éboueurs pour éviter la propagation du Covid-19.

"C'était déjà acté avant Noël, mais comme il y a eu visiblement des incompréhensions sur ce sujet-là, nous l'avons confirmé par écrit", explique Yves Moraine.

Ces deux éléments faisaient partie des souhaits des grévistes qui avaient repris la contestation il y a deux semaines, pour la troisième fois depuis le mois de septembre. "Il y avait uniquement ces deux revendications", assure Patrick Rué au micro de BFM Marseille.

Concernant le temps de travail, la Métropole a affirmé ne pas être revenu sur l'accord trouvé en décembre dernier avec les organisations syndicales qui prévoyait une décote de 15% pour les éboueurs. "Nous l'avons confirmé par écrit à Force Ouvrière", assure Yves Moraine.

Patrick Rué a toutefois rappelé que cette question ne faisait plus partie des revendications de Force Ouvrière. Il a enfin regretté la reprise tardives des négociations.

"Ce qui a été fait au bout de 16 jours, aurait pu être fait au bout de 48 heures. Pourquoi on a mis 15 jours pour discuter des problèmes ?", regrette le syndicaliste de Force Ouvrière.

Des milliers de tonnes de poubelles s'étaient accumulées dans la ville depuis le début du conflit. Le maire de la ville Benoît Payan avait lui annoncé en début de semaine, la mobilisation de camions de sociétés privées pour reprendre la collecte des déchets.

Ce mercredi soir, l'édile de la ville s'est félicité de la reprise de la collecte dans un communiqué.

"Cette crise des poubelles ne pouvait plus durer, les Marseillais étaient excédés par cette situation, et à juste titre", a-t-il souligné.

Il a également annoncé que la mobilisation de camions de ramassage par la mairie continuera jusqu'"au retour à la normale".

Gauthier Hartmann