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"Marseille avant tout", "un maire bâtisseur": les figures politiques marseillaises rendent hommage à Jean-Claude Gaudin

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De Benoît Payan à Martine Vassal, en passant par Renaud Muselier, les figures politiques provençales ont rendu hommage à Jean-Claude Gaudin, l'ancien maire de Marseille mort lundi 20 mai à l'âge de 84 ans.

"Marseille est orpheline." Les hommages se multiplient depuis l'annonce de la mort de Jean-Claude Gaudin, lundi 20 mai, à l'âge de 84 ans. L'homme politique aura marqué la ville tout au long de sa carrière avec ses nombreux mandats, de conseiller municipal à député en passant par président de la région, sénateur et enfin, maire de la cité phoéenne pendant 25 ans, jusqu'en 2020.

"Jean-Claude Gaudin paraissait insubmersible. Son départ me peine infiniment. À celui qui aimait tellement Marseille, son histoire et ses habitants, je veux rendre un hommage ému et sincère. Il manquera à cette ville. Sa trace restera", écrit Benoît Payan, le maire de Marseille, sur X.

Samia Ghali, maire adjointe divers gauche de Marseille, mentionne quant à elle un homme qui "aimait sa ville". "Il était respectueux du travail politique et du travail sur le terrain. Il était parfois plus dur avec les siens qu'avec les opposants", salue l'élue sur BFMTV.

"En politique, je lui dois tout"

Les réactions n'ont pas manqué du côté des proches politiques de l'ancien édile. Beaucoup rendent hommage à un homme qui leur a beaucoup appris, notamment Martine Vassal. La présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence mentionne un "grand vide" avec cette disparition au micro de BFM Marseille Provence.

"En politique, je lui dois tout. C'est lui qui m'a formée, c'est lui qui m'a appris les choses", déclare-t-elle.

"J'ai voulu m'engager à ses côtés parce que j'ai vu dans son premier mandat que c'était un maire bâtisseur. Il a mis en avant sa ville, il a tout fait pour sa ville, il l'a complètement transformée", ajoute la présidente de la métropole, mentionnant un "homme au grand cœur".

Une relation "père-fils" avec Muselier

Même son de cloche du côté de Renaud Muselier, le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui parle d'un "abattement" et d'une "grande tristesse" au micro de BFM Marseille Provence. Il mentionne "des relations père-fils, mentor-jeune indiscipliné". "Ces relations sont restées toujours très fortes (...) J'avais une affection énorme pour cet homme."

"J'ai passé ma vie politique à ses côtés, j'ai beaucoup appris. Je pense que Marseille est orpheline. Marseille c'était sa femme, les Marseillais c'était ses enfants (...) Il a aimé cette ville, c'était Marseille avant tout", assure le président de la région.

Un amour pour Marseille, une ville qu'il a transformée comme le rappelle Lionel Royer-Perreaut, député de la 6e circonscription des Bouches-du-Rhône. "Il a réveillé cette ville. Il l'a profondément transformé. La requalification de la porte d'Aix, la requalification du littoral, le Mucem, le fort Saint-Jean, la requalification du Vieux-Port...", énumère-t-il.

Ce lundi, les drapeaux de la mairie centrale de Marseille, sur l'emblématique Vieux-Port, ont été mis en berne. Alors que Benoît Payan veut rendre hommage à celui qui a marqué la cité phocéenne, d'autres comme Martine Vassal demande un hommage national rappelant que "c'est un homme qui a une stature d'État".

Marine Langlois