BFM Marseille
Marseille

Le littoral provençal en danger face à la montée des eaux?

placeholder video
Invité de BFM Marseille Provence, le coordinateur du GREC Sud Antoine Nicault est revenu sur la menace sur le littoral provençal en raison de la montée du niveau de la mer.

La Provence serait-elle en danger? Alors que les experts climats de l'ONU (le Giec) se réunissent depuis ce lundi pour préparer un deuxième rapport sur les impacts du réchauffement climatique, Antoine Nicault, coordinateur du GREC Sud (groupe régional d'expert sur le climat) est revenu sur la situation dans la région.

Invité sur le plateau de BFM Marseille Provence ce mercredi, l'expert affirme que si la Provence en tant que telle n'est pas en danger, "le littoral provençal est fortement exposé à la montée du niveau des eaux".

"Pour l'instant, le niveau de la mer a monté d'à peu près 20 centimètres depuis le début du 20e siècle. Par contre, on observe une augmentation de la vitesse du niveau d'élévation de la mer", affirme Antoine Nicault au micro de BFM Marseille Provence.

Entre 40 cm et 1 mètre

Dans le meilleur des cas, c'est-à-dire si des efforts sont faits concernant les émissions de gaz à effet de serre, le niveau de la mer devrait augmenter de 40 centimètres d'ici la fin du siècle. Le pire scénario prévoit une hausse d'un mètre et Antoine Nicault ne trouve pas "invraisemblable que ça soit plus".

"Ce n'est plus une surprise, c'est comme la hausse des températures qui elle aussi s'accélère. (...) La montée du niveau de la mer aujourd'hui, on est presque à 4mm par an d'élévation alors qu'il y a vingt ans on était à 2,5mm", continue le coordinateur du GREC Sud.

Certains territoires, comme la Camargue sont particulièrement concernés par cette montée des eaux mais aussi les infrastructures côtières de Marseille. Ajoutons à cela les nombreuses zones inondables, car selon Antoine Nicault, "dans la région, on a à peu près un million de personnes qui vivent en zone inondable, à des degrés d'exposition différents".

Que faire maintenant? Pour l'expert, il ne reste plus qu'à "limiter les émissions de gaz à effet de serre" et de prendre encore plus au sérieux la crise climatique à l'échelle locale.

Marine Langlois