Le bac d'un lycéen suspecté d'avoir utilisé l'IA annulé par le rectorat, un recours déposé

Sofiene, un élève de terminale souffrant d’un trouble du langage, de dyspraxie et de dysgraphie a vu son baccalauréat être annulé par le rectorat d'Aix-Marseille en raison d'accusations de triche, rapporte Le Parisien.
L'élève est suspecté d'avoir fait usage de l'intelligence artificielle durant l'examen d'histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques, alors que l'adolescent a utilisé un ordinateur durant les épreuves, comme il en besoin en raison de ses troubles "dys".
Le rapport du correcteur de son épreuve est à l'origine de l'annulation de son diplôme. Sofiene balaye cependant les suspicions de fraude, arguant qu'aucun accès à internet n'était disponible depuis sa salle d'examens.
"Ce que je traverse est insensé"
Toutefois, la commission de discipline du baccaularéat a tranché et a décidé, le 5 septembre dernier, d'annuler le diplôme du lycéen, informe Le Parisien. "Ce que je traverse est insensé", déplore le jeune homme auprès du quotidien francilien.
Le rectorat de Marseille affirme avoir des "preuves" de la triche, sans en préciser davantage les contours. Un récit auquel ne croit pas la mère de Sofiene, qui explique auprès du quotidien que son fils avait "déposé au lycée son ordinateur, préalablement nettoyé, cinq jours avant le début des examens, pour qu’ils puissent effectuer toutes les vérifications".
Elle ajoute: "Il a composé seul dans une salle sans Internet, avec un professeur surveillant et une AESH pour l’aider à reformuler les consignes. Comment aurait-il pu tricher?"
Un référé pour suspendre la décision
En réaction, la défense de l'élève a déposé un référé devant le tribunal administratif de Marseille dans le but de suspendre cette décision.
"Il n’y a aucune référence au niveau habituel de l’élève et la commission le condamne au regard de la qualité de sa copie. Si on est trop brillant et neuro-atypique, on n’est pas dans le moule et il y a une présomption de culpabilité", déplore l'avocate de Sofiene auprès du quotidien.
En attendant, le lycéen ne peut pas faire sa rentrée, alors qu'il a été accepté à l'université d'Aix-Marseille et doit se contenter d'attendre de savoir si son diplôme est validé ou non.