La Ciotat: les moustiques-tigres prolifèrent en raison de la mauvaise conception des maisons

Un riverain pointe du doigt les toits-terrasses et les bassins de rétention qui entraînent des zones d'eaux stagnantes, dans lesquelles ces insectes se reproduisent.

Il continue à faire des ravages. Le moustique-tigre prolifère toujours dans les communes des Bouches-du-Rhône, plus de 40% d'entre elles sont concernées d'après la Direction générale de la santé.

C'est le cas de La Ciotat où un riverain explique, au micro de BFM Marseille Provence, que son appartement sera envahi par l'insecte d'ici quelques semaines car sa résidence a été construite en suivant des règles d'urbanisme inadaptées du début des années 2010.

Il pointe notamment du doigt les toits-terrasses, les terrasses à pont et les bassins de rétention qui entraînent des zones d'eaux stagnantes.

"Les toits-terrasses sur la résidence, on en a sur tous les immeubles. L'autre point, c'est dans les garages, dans les sous-sols. Si on a des infiltrations d'eaux, on a des regards de rétention d'hydrocarbure. Ces regards ne sont pas évacués sauf si on vient les pomper volontairement donc, là aussi, ils (les moustiques-tigres) se développent", explique Pierre à BFM Marseille Provence.

Attirés par l'eau stagnante

Effectivement, l'Agence nationale sécurité sanitaire alimentaire nationale (ANSES) explique sur son site internet, que le moustique-tigre "s’est adapté à divers environnements, et notamment au milieu urbain en profitant d’une multitude de récipients (vases, pots, bidons, gouttières…)".

"La femelle pond ses oeufs dans toutes sortes de récipients et réservoirs d’eau artificiels: vases, pots, fûts, bidons, rigoles, avaloirs pluviaux, gouttières, terrasses sur plots, vieux pneus…", explique l'ANSES.

Les nombreux points d'eaux stagnantes de la résidence de Pierre aident donc à la prolifération de l'insecte. Désormais, 80% des moustiques-tigres des Bouches-du-Rhône sont dans des zones d'habitation.

"Il faut quand même avoir en tête que c'est un moustique anthropique, il aime beaucoup le milieu urbain ou péri-urbain. On a à-peu-près 97% de la population qui vit dans la région à son contact", explique Karine Hadji de l'Agence régionale de santé.

Pour rappel, afin de prévenir tout risque de piqûre de moustique-tigre, il est conseillé de privilégier les habits clairs, utiliser des répulsifs et donc également, d'éviter la formation de sources d'eau sur les balcons et les terrasses.

Francesco Carvelli avec Marine Langlois