"Juste une initiative symbolique": la CGT se défend après la détonation devant la préfecture à Marseille

Ce lundi vers 14 heures, la CGT Énergie de Marseille a mené une action devant la préfecture de police Bouches-du-Rhône pour protester contre la réforme des retraites, quelques heures avant l'allocution d'Emmanuel Macron à 20 heures.
Une camionnette a déversé des compteurs de gaz devant le bâtiment avant de repartir. Une détonation a été entendue et un policier a été légèrement blessé. Pris en chasse par la police, le véhicule a d'abord refusé d'obtempérer puis s'est arrêté. Treize personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
Depuis, des dizaines de personnes se sont réunies devant le commissariat de Noailles, où sont détenus les militants, pour demander leur libération. "Ce qu’on veut c’est qu’ils soient libérés, sans suite", demande la porte-parole de la CGT des Bouches-du-Rhône Jessica Jadé sur BFMTV.
À 19 heures, douze des 13 personnes étaient désormais sorties de garde à vue, a appris BFMTV auprès de la CGT. La dernière personne est toujours au commissariat de Noailles.
"Il ne s'est rien passé du tout"
Selon la porte-parole du syndicat, il s'agissait simplement "d'une initiative symbolique" et "tranquille". La détonation entendue a alors fait prendre à l'affaire de plus grandes proportions, d'après elle. "On ne comprend pas cet emballement, tout ce qui s'est passé c'est des dépôts de compteurs", maintient la syndicaliste.
"C’est une initiative comme il en arrive souvent, il n’y avait vraiment aucune raison qu’il y ait des arrestations. Tout cet emballement pour une détonation d'un ou deux pétards, qui étaient bien loin des policiers, on ne comprend pas trop", a ajouté Jessica Jadé sur BFM Marseille Provence.
La détonation entendue viendrait donc "apparemment de pétards", continue la militante, "mais rien de plus". "On dit juste de calmer l’emballement [...] qu'on ne comprend pas. Il ne s'est pas passé grand-chose, voire même, il ne s'est rien passé du tout."
La militante soutient qu'il n'y a aucun lieu entre l'initiative de la CGT et le policier blessé, puisque l'action a été menée, d'après elle, "sans débordement". Elle réfute avec vigueur les accusations de "projectiles" et de "colis piégés".
"Par contre, il y a eu des arrestations, et ça c'est un vrai problème", dénonce-t-elle devant le commissariat de Noailles. La CGT Énergie se concentre désormais à soutenir la demi-douzaine de militants en garde à vue. Elle appellait, avec l'UD CGT 13, à se rassembler devant le bâtiment pour demander la libération de l'ensemble des militants interpellés.
La majorité des personnes arrêtées ont été libérées en début de soirée. "La police a cru que c’était une explosion, ils ont foncé sur nous. Mais en fait, c’était juste un pétard", a déclaré une salariée d'EDF en sortant du commissariat, sous les hourras de la foule présente, confirmant les propos de la CGT depuis le début de l'action.