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"Je suis éteinte": la détresse d'une propriétaire de La Ciotat face à 10.000 euros de loyers impayés

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Depuis cinq ans, un locataire d'un logement à La Ciotat ne paie pas régulièrement ses loyers, au point que le montant impayé atteint 10.000 euros. La propriétaire explique devoir se serrer la ceinture et dit vivre "une torture".

Bientôt cinq ans que la situation dure. Un jeune homme, originaire de région parisienne, occupe la dépendance de la maison de Fabienne Costa, à La Ciotat, un studio de 21m². Un bail a bien été signé, mais le locataire accumule les retards de paiements: il doit à la propriétaire 10.000 euros, relate Actu Marseille.

Ces retards pèsent sur la situation financière de Fabienne, qui évite d'activer son chauffage ou de recourir à des appareils électriques afin de faire des économies. Le moral de la Ciotadenne est également au plus bas.

"Je n'ai plus de vie, je suis éteinte. Je n'ai plus de vie sociale. C'est une torture mentale, sociale, physique", confie-t-elle à BFM Marseille Provence.

Actions en justice

"Malgré les précautions, je ne suis pas certaine que vous soyez toujours maître de votre logement parce qu'une fois qu'on a signé un contrat, ce n'est pas un contrat téléphonique" qu'on peut résilier, compare-t-elle. Sans solution, la propriétaire s'est tournée vers la justice. Elle espère que le jeune homme soit expulsé.

Selon son avocat, Me Jean-Baptiste Politano, "on a une surprotection du locataire qui a des conséquences. On est en train de s'en rendre compte. Les pouvoirs publics se rendent compte qu'il y a une difficulté, qu'il y a un problème. Et ça, ça impacte également le parc locatif".

"Moi, j'en vois de plus en plus qui viennent me voir et qui me disent 'moi, ce bien, je ne le relouerai plus jamais'", explique-t-il.

Le locataire n'a pas répondu aux sollicitations de BFM Marseille Provence. En 2023, il a été condamné à verser plusieurs milliers d'euros à Fabienne, une somme que la propriétaire n'a jamais reçue. Une nouvelle audience est donc fixée à Aubagne le 2 avril prochain.

En juillet dernier, une loi "anti-squat" est entrée en vigueur sur proposition d'un député de la majorité présidentielle. Elle prévoit notamment la facilitation des expulsions et un triplement des sanctions encourues par les personnes qui occupent un logement de façon illicite. La gauche et des associations ont de leur côté dénoncé une "criminalisation de tous les mal-logés".

Cindy Chevaux avec Glenn Gillet