"On a essayé de pénétrer chez moi": une résidence de Marseille assaillie par les squatteurs

Depuis plusieurs années, les résidents de la Villa Méditerranée vivent dans l'angoisse face aux tentatives de squats ou de cambriolages. Ils tentent d'organiser des rondes pour prévenir les agressions.

Une angoisse permanente. La villa Méditerranée, résidence des quartiers nord de Marseille, au cœur du 15e arrondissement, est prise d'assaut par les squatteurs. Pourtant, le site est très récent: il date de 2017.

Les squatteurs ont revendiqué plusieurs blocks de la résidence. Alors du côté des habitants, l'inquiétude grandit sans cesse. Ils dénoncent des agressions, des cambriolages et des squatteurs, le tout dans un lieu mal géré.

Maxime, résident à la villa Méditerranée depuis 2017, a notamment déjà été victime d'une tentative de squat. "On m'a cassé la voiture plusieurs fois, on m'a volé les roues, on a essayé de pénétrer chez moi, d'ouvrir la porte", énumère-t-il. Une vie d'angoisse pour le Marseillais.

"Ça fait deux-trois ans que l'appartement, on ne peut pas le laisser. On ne peut pas partir en vacances", désespère Maxime.

Même chose pour les véhicules, pourtant en parking sous-terrain. "On ne peut rien laisser d'apparent dans la voiture, parfois il la casse pour de la petite monnaie."

"On n'est pas en sécurité"

Le jeune homme s’est organisé avec d’autres habitants pour former des rondes et alerter en cas de tentative d’intrusion. Une solution temporaire, qui ne calme pas pour autant la peur constante dans laquelle les résidents vivent.

"Il y en a vraiment marre", souffle Mounia le cœur lourd. "On n'est pas en sécurité."

Lorsqu'elle sort de chez elle, la peur d'une tentative de squat est toujours dans un coin de sa tête. "Je suis obligée de laisser la télévision allumée, la lumière", explique-t-elle. "Là, je fais tout pour aller ailleurs."

Le syndic, contacté par BFM Marseille Provence, n'a pas souhaité s'exprimer. Les résidents, de leurs côtés, comptent porter leur dossier auprès de la maire d’arrondissement Nadia Boulainseur ce vendredi 9 février en fin de matinée. Ils demandent notamment des actions concrètes pour renforcer leur sécurité.

Lola Baille avec Juliette Moreau Alvarez