"Je les aiderai": Benoît Payan prêt à prendre des mesures pour protéger le Banksy de Marseille

Le street-artist Banksy a dévoilé une nouvelle œuvre sur les réseaux sociaux, sans indiquer où celle-ci se trouvait. - Viken KANTARCI / AFP
Un seul mot pour le maire de Marseille: la fierté. Après la découverte d'un nouveau pochoir dans la cité phocéenne, revendiqué le jeudi 29 mai par le célèbre street-artist Banksy, Benoît Payan n'a pas caché l'honneur pour sa ville d'accueillir l'œuvre.
Le pochoir, un phare allumé peint comme l'ombre d'un potelet accompagné de l'inscription "I want to be what you saw in me" (en français, "je veux être ce que tu as vu en moi"), est apparu il y a quelques jours sur la surface d'un tunnel près de la plage des Catalans.
"On est très fiers que Banksy ait fait ça, c'est une œuvre magnifique", confie l'édile de Marseille au micro de franceinfo.
Toutefois, une question se pose: la protection de la peinture. Ce tout nouveau Banksy a été dégradé dans la nuit de samedi 31 mai à dimanche 1er juin.
Des testicules ont été taguées des deux côtés du phare afin de former un pénis. L'œuvre a rapidement été remise en état, mais reste par définition accessible à tous et peut encore être sujette à des dégradations.
Chez nos confrères, le maire de la cité phocéenne s'est déjà dit prêt à prendre des dispositions pour éviter de futurs tags. "La copropriété a plutôt envie de le faire, et s'ils veulent le faire je les aiderai", a-t-il assuré.
Des dégradations régulières sur les œuvres de Banksy
Ce n'est pas la première fois qu'une œuvre de Banksy est dégradée quelques jours après son apparition dans les rues.
En mars 2024 par exemple, une fresque composée de peinture verte dégoulinant sur un mur a été peinte dans le nord de Londres. Elle représentait le feuillage d'un arbre aux branches nues, situé juste devant. Au pied du mur a été également peint au pochoir un personnage muni d'un pulvérisateur.
Ce Banksy a été partiellement recouvert de peinture blanche, conduisant la collectivité locale à prendre des mesures de protection "provisoires". Des barrières ont été installées, et des patrouilles mobilisées.
À l'époque, la collectivité envisageait même l'installation de caméras de vidéosurveillance.
Le street-art de Banksy est même parfois volé, comme une œuvre d'art sur un panneau "stop" de l'agglomération de Londres en 2023, dérobé sous les yeux des passants médusés.