"Je jette toujours un œil sur mes affaires": sur les plages de Marseille, les touristes redoublent de vigilance

Dans les Bouches-du-Rhône, près d'un tiers des policiers sont en arrêt maladie. Par conséquent, les patrouilles ne sont plus aussi nombreuses.

En raison de la fronde des policiers après le placement en détention provisoire de l'un dans d'entre eux dans l'affaire Hedi, la diminution des patrouilles inquiète les touristes venus en vacances à Marseille. Face à cette situation, les vacanciers affirment redoubler de vigilance.

"S'il y en a un qui va dans l'eau, on fait en sorte qu'il y en ait toujours un qui soit près de nos affaires. Et si on va tous les deux dans l'eau, on met nos affaires pas trop loin pour avoir toujours un œil dessus", explique une vacancière au micro de BFMTV.

"Quand je vais me baigner, je jette toujours un œil sur mes affaires, parce qu'on ne sait jamais ce qu'il peut se passer ici à Marseille", affirme une autre vacancière.

Pour rassurer les vacanciers, les maîtres-nageurs rappellent que des consignes gratuites sont mises à disposition au bord des plages.

Un mois de juillet "calme"

La préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri, a tenu à rassurer les touristes et les Marseillais ce samedi sur BFMTV en affirmant qu'elle n'avait pas constaté une recrudescence des vols dans les Bouches-du-Rhône.

"Le mois de juillet a été un mois calme en termes d'activité avec une baisse de 30% des vols. Je n'exclus pas que certaines plaintes n'aient pas été prises, mais on a une baisse importante", affirme la préfète de police.

Pour appuyer ses propos, la préfète de police explique que depuis "le début du dispositif littoral (début juin), nous avons procédé à 400 interpellations et relevé 3400 infractions. Ce sont des chiffres d'une activité très correcte."

"Malgré les difficultés que je ne nie pas du mois de juillet, nous avons pu assurer la sécurité sur les plages, sur le littoral et éviter les drames (...) À aucun moment, nous n'avons laissé les Marseillais sans policiers sur le littoral", poursuit-elle.

1056 policiers en arrêt maladie

Pour les touristes victimes de vol, porter plainte est devenu un véritable parcours du combattant aujourd'hui. "Je suis arrivée à 8h30 et là, je viens de terminer, il est 17h15. Il n'y a que deux personnes qui sont là pour écrire les plaintes des gens, donc c'est à peu près 1h30 par personne", témoigne une femme.

Avec 1056 policiers en arrêt maladie recensés par les syndicats sur les 3500 fonctionnaires de police dans les Bouches-du-Rhône, seules les affaires urgentes sont traitées.

Les policiers encore en poste, sont débordés face à l'affluence et demandent aux personnes de repasser ultérieurement. "La jeune policière m'a conseillé de revenir soit demain matin très tôt ou de venir vers 22 heures", explique une autre témoin.

Mais la tendance devrait s'améliorer dans les prochains, puisque selon Frédérique Camilleri, "la situation s'est nettement améliorée sur le front des arrêts maladie. Depuis plusieurs jours, le dispositif est quasiment revenu à la normale".

Jules Boiteau et Anne Bouaziz avec Thibault Nadal