Fouilles, nettoyage des traces du trafic.. À Marseille, une "opération place nette" à la cité des Rosiers

Le chien avance, la truffe alerte, à la recherche de produits stupéfiants. Ce mercredi 20 mars, la cité des Rosiers, haut-lieu du trafic de drogues dans le 14e arrondissement de Marseille, a été le théâtre d'une "opération place nette".
Depuis le début de semaine, la cité phocéenne est la cible des autorités et de leurs "opérations place nette XXL", impulsée par le ministère de l'Intérieur.
Éviter que les dealers ne reviennent
Il y a encore quelques jours, les tags commerciaux vantant le point de deal étaient encore apposés sur les murs du quartier. Mais ce mercredi, de nombreux policiers y ont été déployés: brigade cynophile, CRS... Leur mission est de faire disparaître définitivement le point de deal situé au nord de la ville.
"Si certains tentent de réinvestir les lieux, nous interviendrons, nous les interpellerons et nous continuerons à saisir", explique Pierre-Edouard Colliex, le préfet de police des Bouches-du-Rhône.
Pour les forces de l'ordre, c'est aussi là que se trouve l'un des principaux défis de la lutte contre le trafic de stupéfiants: empêcher le retour des dealers après leur départ.
La visite d'Emmanuel Macron à la Castellane, mardi 19, en témoigne. Après avoir déambulé dans la cité pendant plusieurs heures, encadré par un dispositif policier d'envergure, le président est reparti. "Une fois qu'ils sont partis, ça a vendu direct", assure un narcotrafiquant, membre assumé du clan DZ mafia et en prison, contacté par BFM Marseille Provence.
Murs repeints et fouilles...
Dans le quartier des Rosiers, les chiens ont fait le tour des escaliers, des halls d'immeuble et sont même allés devant certaines portes.
Pendant ce temps, dehors sur le parking et à l'entrée des bâtiments, d'autres personnes s'affairent. Certains repeignent les murs pour effacer les traces du trafic, les indications pour les clients et autres. D'autres nettoient le parking de ses gravats et déchets installés pour empêcher la police d'avancer.
"Pour nous l'objectif, c'est que le point de deal ne puisse pas s'installer", explique Sarah Tournemire, commissaire divisionnaire et cheffe de la Division nord au micro de BFMTV.
Mais aussi et surtout, pour les que les habitants puissent reprendre possession de leur quartier. "C'est aussi pour que la population locale puisse profiter de l'emprise, qui est quand même agréable", ajoute la commissaire.
Depuis le début des opérations, au moins 122 personnes ont été interpellées à Marseille. 22 kg de produits stupéfiants ont aussi été saisis. Les opérations vont continuer puisque les autorités visent 170 points de deal dans la ville et la région.