Jets de projectiles sur les agents, refus d'obtempérer... Ce que l'on sait de l'accident d'une voiture de police à Marseille

Des policiers marseillais étaient en pleine opération après un refus d'obtempérer lorsque leur véhicule a été percuté de plein fouet par une voiture. Ils ont ensuite été visés par des projectiles lancés par une douzaine de personnes.

Des images choc, en plein cœur du 14e arrondissement de Marseille. Une voiture de police a été percutée de plein fouet par un véhicule ce lundi 28 juillet. Après avoir pratiquement effectué un tonneau, le véhicule a été pris à partie et les agents des forces de l'ordre ont été la cible de jets de projectiles.

• Les policiers pris à partie après l'accident

Ce jour-là, des policiers du GSP Nord opèrent sur un refus d'obtempérer autour d'un rond-point des quartiers de Nord de Marseille, à la cité Picon, et pourchassent un deux-roues en fuite.

Pendant la course-poursuite, une voiture arrive alors sur une rue perpendiculaire et percute le véhicule de police sur son flanc au moment où les deux voitures se croisent. Face à la violence du choc, le véhicule se retourne et finit sa course sur le flanc. Un accident impressionnant qui a été filmé et relayé sur les réseaux sociaux.

À la suite de cela, les policiers ont été la cible de jets de projectiles par "une douzaine d'individus" alors qu'ils tentaient de sortir du véhicule, a indiqué le préfet de police des Bouches-du-Rhône.

Les policiers ont dû faire usage de grenades lacrymogènes pour disperser le groupe avant l'arrivée de renfort.

• L'hypothèse d'un accident non délibéré

Les deux policiers présents dans le véhicule ont été légèrement blessés et transportés à l'hôpital. Le conducteur de la seconde voiture a lieu aussi été pris en charge en centre hospitalier.

Ce dernier était, selon les informations de BFMTV, en règle et négatif aux dépistages d'alcoolémie et de stupéfiants. Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'un accident de la circulation sans volonté de la part du conducteur de percuter les policiers.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l'accident et confirmer ces premiers éléments, qui ne montrent donc aucun lien direct avec l'intervention sur le refus d'obtempérer.

À ce stade, aucune interpellation n'a été réalisée parmi le groupe de personnes hostiles qui ont visé les policiers avec des projectiles. La moto concernée par le refus d’obtempérer a également pris la fuite.

• Le "plein soutien" du préfet et du maire

Le préfet de police des Bouches-du-Rhône a, au lendemain des faits, partagé son "plein soutien, sa profonde reconnaissance et son admiration pour le sang-froid, la maîtrise et le courage de ces policiers heureusement légèrement blessés".

"Concernant l'accident, l'enquête déterminera ce qui s'est passé. En revanche, ce qui est beaucoup plus insupportable, c'est la manière dont nos policiers ont été attaqués", a dénoncé sur BFMTV ce jeudi 31 juillet François-Noël Buffet, ministre délégué au ministre de l'Intérieur.

Et d'ajouter: "c'est aussi le reflet d'une violence permanente à l'égard des forces de l'ordre."

La présidente de la métropole Aix-Marseille Provence Martine Vassal s'est quant à elle dite "choquée par (les) images". "J’ai honte ce soir d’être marseillaise", a-t-elle écrit sur X.

Ce mercredi, le maire de la cité phocéenne Benoît Payan a lui aussi apporté son "soutien aux forces de police nationale qui protègent les Marseillais au quotidien, avec détermination" et à condamner "avec la plus grande fermeté" cet "acte de violence".

Boris Kharlamoff et Cindy Chevaux, avec Juliette Moreau Alvarez