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Face aux incendies, les marins-pompiers de Marseille se dotent de nouveaux outils technologiques

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(Photo d'illustration) - AFP

Parmi ces nouveaux outils, un camion équipé d'une caméra à infrarouge, des capteurs avec détecteurs "de fumée, de température et d'hydrométrie" et un ballon doté de deux caméras.

Le maire de Marseille et le chef des marins-pompiers de la ville, le contre-amiral Patrick Augier, ont présenté vendredi de nouveaux outils technologiques pour faire face aux incendies à l'aube d'une saison à risque.

Le parti pris a été de "travailler précisément sur la détection rapide des incendies", a dit le contre-amiral chef du corps d'élite de la marine placé sous l'autorité de la municipalité, en présentant un dispositif de 700.000 euros qui, selon lui, pourrait permettre de gagner "parfois jusqu'à une demi-heure" sur une intervention.

Parmi ces nouveaux outils, un camion équipé d'une caméra (à infrarouge pour la nuit) montée sur un mat, des capteurs avec détecteurs "de fumée, de température et d'hydrométrie" pouvant être disposés en forêt et un ballon doté de deux caméras.

Ce ballon, déjà testé l'été dernier, pourra être déployé à une altitude de 800 m pour être "moins sensible au vent", a indiqué le commandant David. Il a pu jusqu'ici repérer un feu jusqu'à 10 km à la ronde et surveiller un incendie dans un rayon de 14 km.

450 pompiers quotidiennement de garde

Les marins-pompiers de Marseille pourront également compter sur le renfort de deux chiens, Jazz et Lulla, qui avaient été récupérés à la SPA lors du Covid pour aider contre la maladie et ont depuis reçu "une formation à la détection de la cause de l'incendie" (présence de différents produits ou objets sur les lieux).

"Tous les indicateurs sont au rouge et on craint le pire pour cette année", a alerté le maire de Marseille, Benoît Payan, énumérant "le nombre de touristes, la chaleur, la sécheresse et le vent".

"On réfléchit déjà le 10 juin comme si on était le 14 juillet, avec un mois et demi d'avance", a confirmé auprès de l'AFP le commandant David chef des opérations au bataillon.

Quatre-cent-cinquante marins-pompiers sont quotidiennement de garde, sur les 2.600 que compte le bataillon. Deux hélicoptères bombardiers d'eau sont aussi mobilisables trois mois d'affilée.

H.D. avec AFP