Sécheresse: les pompiers des Bouches-du-Rhône renforcent leurs effectifs face au risque d’incendies de l’été
La préfecture des Bouches-du-Rhône a annoncé hier la fermeture des massifs forestiers du département ce jeudi en raison du risque important d'incendie. Entre la sécheresse, le déficit de pluie et des épisodes de vents importants, les départs de feux sont de plus en plus fréquents, et se manifestent surtout de plus en plus tôt dans l'année.
"On retrouve une sécheresse qu'on retrouve habituellement à la mi-juillet", confirme Marc Dumas, chef du pôle Action et anticipation du SDIS 13, invité ce jeudi sur le plateau de BFM Marseille Provence.
200 renforts pour l'été
Face aux risques de départ de feu qui se multiplient à l'approche de l'été, le Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS) des Bouches-du-Rhône a décidé de renforcer ses effectifs.
Alors que les Bouches-du-Rhône comptent habituellement entre 500 et 530 pompiers, le SDIS a fait appel à 200 personnes supplémentaires, dédiées aux risques de feux d'espaces naturels. Ces renforts ne sont toutefois pas positionnés dans les centres de secours, mais plutôt là où le risque d'incendie est le plus grand.
"On vient les positionner à des carrefours stratégiques de routes pour pouvoir intervenir le plus rapidement sur les massifs. L'objectif, c'est de mailler le territoire et qu'on diminue notre délai d'intervention."
Avec ces nouveaux effectifs, ce sont une vingtaine de points stratégiques qui se rajoutent à la soixantaine de centres de secours que compte le département. Car les incendies liés à la sécheresse se déclarent généralement aux mêmes endroits: en bord de route ou de massifs forestiers, où les pompiers se tiennent prêts à intervenir.
"On espère vivement avoir de la pluie"
Malgré les effectifs renforcés, Marc Dumas appréhende tout de même la saison estivale. Alors que les Bouches-du-Rhône ont déjà eu leur lot d'incendies depuis l'arrivée des beaux jours, le nombre de départs de feux pourraient bien continuer d'augmenter à cause de la sécheresse.
"On espère vivement avoir de la pluie, mais si on n'a pas de pluie, on sait qu'on part pour quatre mois de saison, voire plus, et c'est épuisant physiquement."
Une autre inquiétude se fait sentir chez les pompiers des Bouches-du-Rhône. S'ils peuvent pour le moment compter sur des renforts venus de départements voisins en cas d'incendies majeurs, cela pourrait ne plus être cas dans les années à venir.
"La question va se poser dans les années futures, avec le réchauffement climatique, car le risque [d'incendie] est en train d'augmenter et de remonter vers le nord, est-ce que ces départements seront toujours à même de nous envoyer des renforts?"
Marc Dumas explique toutefois que des procédures de renfort au niveau européen commencent à se mettre en place. Il indique également que la préfecture devrait se doter prochainement du système FR-Alert, qui permettra d'envoyer des messages d'alerte par sms à une population ciblée en cas d'incendie majeur.