Des perquisitions à la métropole et au Conseil départemental des Bouches-du-Rhône dirigés par Martine Vassal ce lundi

Le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône - Google Street Views
La police a perquisitionné, ce lundi 22 septembre, à Marseille les sièges du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et de la métropole présidés par Martine Vassal (divers droite), au moment où le parquet de Marseille mène deux enquêtes après le signalement d'un ex-fonctionnaire.
"Nous confirmons que les actes d'enquêtes nécessaires à l'élaboration de la vérité sont en cours. Chaque institution a été perquisitionnée", ont annoncé dans un communiqué les deux collectivités, confirmant une information de La Provence.
Le parquet de Marseille mène deux enquêtes préliminaires distinctes à la suite du signalement d'un haut fonctionnaire, Erwan Davoux, au titre de l'article 40 du code de procédure pénale. La première pour des soupçons de "détournement de fonds publics, trafic d'influence et corruption" et la seconde pour des soupçons de "chantage et incitation à la haine", à la suite d'un signalement cette fois du département des Bouches-du-Rhône.
Des voyages officiels "dispendieux" à l'étranger
M. Davoux est l'ancien directeur des relations internationales du département des Bouches-du-Rhône dont le contrat n'a pas été renouvelé.
Ancien chargé de mission à l'Élysée, passé par la DGSE, et la région Ile-de-France, il a soulevé cet article 40 en dénonçant des voyages officiels "dispendieux" à l'étranger ou des subventions "clientélistes" à des associations des communautés juive et arménienne de Marseille, accusations révélées dans une enquête du Nouvel Obs.
M. Davoux dénonce également la relation entre Martine Vassal et son directeur de cabinet au motif que "la loi pour la confiance de la vie politique interdit de compter parmi les membres de son cabinet son mari, son concubin ou partenaire", avait-il expliqué à l'AFP.
Martine Vassal, candidate de la droite et du centre pour tenter de ravir la mairie de Marseille à la gauche en 2026, a dénoncé cette affaire comme une manoeuvre politique. Il s'agit pour elle d'"infractions imaginaires", précisant avoir refusé de "verser près de 300.000 euros" d'indemnités à M. Davoux, taxé lundi dans le communiqué des deux collectivités de "maître chanteur".
Contacté par l'AFP lundi, le parquet de Marseille n'était pas joignable dans l'immédiat.