Comment les communes des Bouches-du-Rhône font face à l'inflation

Cabriès renonce à renoncé cet été à sa piscine à cause des prix de l'énergie. - BFM Marseille
Électricité, gaz, alimentaire, carburant... Après une légère baisse au mois d'août, l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) prévoit une nouvelle hausse de l'inflation en septembre ainsi qu'en fin d'année.
Une situation économique qui se répercute de toute évidence sur les ménages, mais également sur les collectivités territoriales, contraintes d'opérer de drastiques économies ou d'augmenter les impôts locaux. Et les communes des Bouches-du-Rhône n'échappent pas à la règle.
Rigueur de mise
À Cabriès, la municipalité a pris la décision de ne pas ouvrir la piscine en plein-air cet été, ce qui lui a permis d'économiser les 100.000 euros nécessaires à son entretien. Par ailleurs, la commune a prévu d'épargner près de 140.000 euros grâce à une réduction de l'éclairage public la nuit et de la suppression des détecteurs de mouvements qui l'accompagne.
Dix postes de contractuels, qui travaillent dans les crèches, les écoles ou encore les services publics, pourraient voir leurs contrats ne pas être renouvelés à Sénas. En cause, une facture énergétique qui a plus que doublé pour la commune. De 300.000 euros en 2021, elle est passée à 620.000 euros cette année.
Au mois de juillet dernier, la commune de Roquevaire n'a pas eu d'autre choix que de repousser les rénovations de plus d'une dizaine de rues de la ville, estimées à 800.000 euros, en raison de la flambée du coût de l'énergie.
"On a été obligés de revoir certains projets, notamment un projet qui nous tenait à coeur et qu'on avait préparé depuis cinq, six ans, et qu'on va être obligés de différer de quelques années, à savoir l'aménagement du centre ancien", déplorait alors Hélène Spinelli, adjointe au maire chargée de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme, au micro de BFM Marseille.
Des projets reportés
"On est dans des situations où les factures énergétiques deux fois, trois fois plus chères", dénonçait il y a quelques semaines Georges Cristiani, président de l'Union des maires des Bouches-du-Rhône. "L'hôpital de Salon-de-Provence par exemple, avait une facture qui s'élevait à 48.000 euros par mois, aujourd'hui, c'est 211.000 euros par mois", indiquait-il.
Celui qui est également maire de Mimet a adressé le problème par deux fois dans des courriers envoyés au président de la République, Emmanuel Macron, restés sans réponse.
Selon l'Union des maires, plus de 30% des projets d'investissements des 119 communes du département ont dû être reportés ou annulés cette année.