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Bouches-du-Rhône: la préfecture de police se dote d'un drone pour mettre fin aux rodéos urbains

Un drone de la police, durant le confinement à Marseille (ILLUSTRATION).

Un drone de la police, durant le confinement à Marseille (ILLUSTRATION). - GERARD JULIEN

Les forces de l’ordre ont pour la première fois utilisé un drone pour survoler la zone de Plan-de-Campagne où ces courses interdites se déroulent depuis plusieurs semaines.

Le nouvel outil volant de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. Ce vendredi, les forces de l’ordre ont pour la première fois utilisé un drone afin de survoler et surveiller la zone de Plan-de-Campagne, où de nombreux rodéos urbains se déroulent depuis plusieurs semaines.

Guidé par des équipes spécialisées de la police nationale, le premier essai de ce drone s'est soldé par l'interpellation de six personnes et la verbalisation de 30 autres. Deux véhicules ont également été saisis lors de cette opération "anti run" à 15 kilomètres au nord de Marseille.

"Nous avons une retransmission en direct de l'ensemble des événements qui se passent sur une zone. Cela nous permet d'avoir une vision qui est beaucoup plus large que celle que les effectifs au sol peuvent avoir", indique sur BFM Marseille Provence Yannis Bouzar, sous-préfet et directeur de cabinet adjoint de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

"C'est un complément qui nous semble absolument nécessaire, à la fois parce qu'il est dissuasif et également parce qu'il nous permet le cas échéant de verbaliser a posteriori les personnes qui se livrent à de tels agissements", poursuit ce dernier.

La préfecture adresse un message à ces derniers en leur indiquant qu'il est "inutile de venir, nous gâcherons la fête autant que nécessaire".

3000 verbalisations depuis août

Ce drone s’appuie sur une cinquantaine de policiers municipaux et nationaux, des effectifs présents sur le terrain.

La police a également annoncé une deuxième mesure, l’interdiction de la circulation et le barriérage de la route utilisée pour ces rodéos urbains.

Ces courses interdites sont abondamment relayées chaque week-end sur les réseaux sociaux, attirant parfois des centaines de spectateurs et engendrant plusieurs problématiques de sécurité et de nuisances sonores.

Depuis août 2022, plus de 3000 verbalisations et près de 70 interpellations ont été procédées dans le département selon la préfecture de police.

Cindy Chevaux avec Alixan Lavorel