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Bouches-du-Rhône: des élus provençaux déplorent les amendes records pour non respect de la loi SRU

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En raison de l'application de la loi SRU, des municipalités des Bouches-du-Rhône, qui ne la respectent pas, sont contraints de payer des amendes records. À Allauch, le montant s'élève à 1,3 millions d'euros.

Entre l'État et certaines communes des Bouches-du-Rhône, le conflit prend une saveur amère. Le non respect de la loi SRU, qui fixe un minima de 25% de logements sociaux par commune, a conduit des communes du département, Allauch en tête, à devoir payer des amendes records.

La municipalité, qui ne compte que 7,5% de logements sociaux, doit s'acquitter d'une amende d'un montant de 1,3 million d'euros. D'autres communes sont également pointées du doigt dans le département, où les taux atteignent parfois seulement 10%. À Marseille, la ville ne compte que 21% de logements sociaux sur l'ensemble du parc immobilier.

56 communes fautives dans le département

Un manquement qui coûte cher aux municipalités. Seulement, les élus concernés contestent l'application de cette loi en raison de l'impossibilité, selon eux, de répondre aux exigences.

"Ce n'est pas une commission nationale totalement opaque qui doit décider, mais une commission départementale ou métropolitaine", se défend le président de lunion des maires des Bouches-du-Rhône, Georges Cristiani au micro de BFM Marseille Provence. Également maire (SE) de Mimet, l'élu affirme que les maires du département "sont tout à fait disposés" à construire des logements sociaux.

Pour répondre aux besoins, le préfet Georges-François Leclerc a préempté une parcelle de 2.500 m² dans la commune d'Allauch, destinée à la construction de logements sociaux. Une décision à laquelle s'oppose son maire Lionel de Cala. Ce dernier a lancé une pétition déjà signées près de 4.500 fois en moins d'une semaine.

Marie Debais avec Lilian Pouyaud