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4.500 euros: une commerçante marseillaise dénonce une facture "injustifiée" de taxe d'enlèvement des ordures ménagères

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La métropole demande à une commerçante marseillaise de régler une taxe de 4.500 euros pour l'enlèvement des ordures ménagères. Selon elle, les déchets ne sont pas correctement ramassés aux abords de son commerce.

Lorsque Ghanina Sadoun reçoit sa facture, c'est la stupéfaction. Sur sa taxe d'enlèvement des ordures ménagères, il lui est demandé de régler la somme de 4.500 euros pour l'enlèvement des déchets, pour les trimestres des années 2022 et 2023.

Cette somme est jugée astronomique pour cette commerçante qui la vit comme une injustice et comme une double peine, alors que les ordures s'entassent devant chez elle. Aujourd'hui, Ghanina Sadoun, gérante de Food Market, cherche à contester cette taxe d'enlèvement des ordures ménagères.

"Moi, aujourd'hui, je ne vois ni cantonnier (chariot d'entretien sur la voirie, NDLR), ni ramassage de poubelles. Donc une taxe de 4.500 euros, je veux qu'on m'explique pourquoi. Mais pourquoi, surtout, je suis la seule à la payer? Non pas que je dise que mes voisins doivent la payer. Parce qu'on n'a pas de prestation donc moi, je considère que c'est injustifié", développe-t-elle.

Un retard de versement de la redevance spéciale

Selon elle, les déchets ne sont pas correctement ramassés depuis des mois aux abords de son commerce.

De son côté, la métropole Aix-Marseille-Provence indique que la somme correspond à un retard de versement de la redevance spéciale. Elle ajoute que le tarif appliqué correspond aux commerçants qui ne trient pas leurs déchets professionnels et qui les déposent dans les conteneurs.

"Elle a déclaré ne pas faire le tri et utiliser les postes fixes. Elle a donc été mis au forfait F2PF d'après la grille tarifaire de la redevance spéciale", détaille la métropole.

Pour sa défense, Ghanina Sadoun souligne l'absence totale de poubelles de tri autour de son commerce. Elle indique, par exemple, être obligée de rapporter ses cartons chez elle par ses propres moyens. Les déchets aux abords du magasin relèvent, d'après elle, de dépôts sauvages.

Léa Nicosia avec Nolwenn Autret