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Vols, dégradations... À Francheville, des habitants "démunis" face aux incivilités

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Dans le quartier du Châter à Francheville (Rhône), les incivilités se multiplient: vols, dégradations, nuisances sonores… Une situation qui exaspère les habitants, de plus en plus nombreux à interpeller la mairie pour qu’elle prenne des mesures concrètes.

"On n’a pas envie que ça finisse comme aux États-Unis." Dans le quartier du Châter à Francheville (Rhône), les habitants s’insurgent face à des incivilités à répétition qui minent leur quotidien depuis plusieurs mois.

Entre poubelles brûlées, voitures vandalisées, vols, jets de pierres ou encore intrusions dans les domiciles, l’accumulation de ces méfaits fait monter un ras-le-bol général dans cette commune de l’ouest lyonnais. "On se réveille le matin, on se dit: qu’est-ce qui s’est passé hier (...) C’est toujours une peur angoissante et inquiétante", confie l’un des membres de l’association à BFM Lyon

"On est complètement démunis"

"Les voitures, les jardins, les portes, les portails, tout ça s’est dégradé. Mais en attendant, qui c’est qui doit rembourser tous ces dégâts, sachant que les assurances ne prennent pas en charge la majorité des cas? C’est nous", déplore une résidente.

Face à cette recrudescence d’actes malveillants, un climat de méfiance s’installe. Certains habitants vont jusqu’à se munir de bombes lacrymogènes ou installer des caméras de surveillance, dans l’espoir de dissuader les auteurs et d’assurer leur sécurité.

"On est constamment en train de solliciter la mairie, ou la police, ou la gendarmerie pour qu’ils interviennent, mais on ne sait plus quoi faire, on est complètement démunis. On fait des rondes le soir, mais on a peur qu’un jour ça dérape", témoigne une habitante inquiète.

Des mineurs dans le viseur de la municipalité

Selon plusieurs riverains, ces incivilités à répétition seraient l’œuvre d’un groupe de jeunes que la municipalité affirme avoir déjà identifié. Selon Claire Pouzin, maire de Francheville, "il se trouve qu’ils sont mineurs."

"Je travaille avec la gendarmerie et la police municipale à la remise en place du rappel à l’ordre pour pouvoir justement recevoir en mairie les jeunes qui commettent ces incivilités, ainsi que leurs parents".

Parallèlement, la ville indique avoir sollicité le Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance, espérant ainsi renforcer la coordination des actions à l’échelle locale.

Lauriane Pelao avec Alexandre Simoes