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Violences urbaines: une audience "bordélisée" et suspendue à Lyon

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Dans une des salles, l'audience a été brusquement interrompue lorsqu'un homme a exhibé un tee-shirt anti-police et résisté à son expulsion des lieux.

Une audience en comparution immédiate de personnes suspectées d'avoir participé aux violences urbaines de ces derniers jours à Lyon a dû être suspendue mardi suite à un mouvement de sympathisants d'ultra-gauche, qui selon le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti ont "bordélisé" le tribunal judiciaire.

Une semaine après le début des émeutes urbaines dans le Rhône, consécutives à la mort du jeune Nahel tué par un policier à Nanterre, ces comparutions immédiates ont commencé dans l'après-midi dans deux salles d'audience bondées.

Un tee-shirt anti-police

Dans une des salles, l'audience a été brusquement interrompue lorsqu'un homme a exhibé un tee-shirt anti-police et résisté à son expulsion des lieux, a rapporté le parquet de lyon.

S'est ensuivi un mouvement de foule à la sortie de la salle, où une trentaine de militants scandant des slogans hostiles aux policiers ont tenté - en vain - de s'opposer à l'interpellation pour outrage du porteur du tee-shirt.

Des renforts de police dépêchés à la demande du parquet ont ensuite évacué la salle des pas perdus dans le calme, a ajouté le parquet.

Le président du tribunal a ensuite décidé de ne plus faire entrer en salle d'audience que les avocats, journalistes et personnes munies de convocations pour la soirée de mardi.

Trois quarts d'heure de suspension

Cette décision, prise ''après évaluation du risque de trouble à l'ordre public'', a selon le parquet été motivée par le nombre et le comportement du public, ainsi que par une manifestation interdite programmée mardi soir par la mouvance d'extrême gauche à proximité du tribunal

Après environ trois quarts d'heure de suspension dans la salle où s'est déroulé l'incident, les débats ont pu reprendre.

A Paris, le ministre de la Justice a réagi sur cet épisode en séance à l'Assemblée. "Je veux avoir à cet instant une pensée, et je pense qu'elle sera ici presque commune, pour les magistrats, les greffiers, le personnel administratif" et "les avocats sans doute, qui ont vu débarquer vos amis pour bordéliser cette audience", a-t-il ajouté en s'adressant aux bancs de LFI en marge de débats sur le projet de loi de programmation pour la justice.

C.L. avec AFP