Émeutes à Lyon: jusqu'à 18 mois de prison ferme lors des premières comparutions immédiates

Des feux ont été allumés à Lyon. - BFM Lyon
Le temps des sanctions. Ce lundi, le tribunal de Lyon a prononcé ses premières peines en comparution immédiate contre des individus accusés d'avoir pris part aux violences urbaines ces derniers jours. Trois hommes ont été condamnés à des peines allant de six mois de prison avec sursis à 18 mois de prison ferme.
Ces trois hommes, âgés de 21 ans à 28 ans, étaient jugés pour avoir tiré des mortiers de feu d'artifice, dont deux d'entre eux en direction des forces de l'ordre.
La peine la plus lourde -18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt- a été prononcée à l'encontre d'un homme né en 1995, interpellé le 2 juillet à Saint-Genis-Laval après avoir tiré des mortiers en direction des gendarmes. En liberté conditionnelle, il avait déjà été condamné pour des violences et d'outrage et n'avait pas l'autorisation de se présenter dans cette commune.
25 personnes jugées en comparution immédiate ce mardi
Parmi les hommes interpellés se trouvait aussi un jeune de 21 ans originaire de Meyzieu. Il a été arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi dernier à Vaulx-en-Velin, soupçonné d'avoir lancé des mortiers à l'encontre de quatre policiers. Des fiats qu'il a nié à l’audience estimant être s'être arrêté "par curiosité" lorsqu'il a vu les affrontements et les barricades en feu.
Sa famille présente dans la salle a d’ailleurs très mal réagit à sa condamnation. Sa mère a voulu s’avancer pour l’embrasser dans le box, mais les policiers sur place l’ont empêché. "C’est injuste, il n’a même pas de casier", a notamment crié l’un de ses frères en quittant la salle. Son avocat estime de son côté que son client "a servi d'exemple".
Enfin, la dernière personne jugée a été condamnée à une peine 6 mois de prison avec un sursis probatoire pendant 18 mois. Il devra aussi effectuer 105 heures de travaux d'intérêt et se retrouve dans l'incapacité de détenir une arme pendant cinq ans.
Ce mardi, 25 personnes vont être jugées en comparution immédiate au cours de trois audiences simultanées qui se tiendront au tribunal judiciaire. Il s’agit de personnes interpellées dans la nuit de vendredi à samedi dernier.