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Vénissieux: un bailleur social installe des barrières pour empêcher l'installation de dealers en bas des immeubles

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Des barrières ont été installées au début de mois de mars devant la résidence Ambroise Croizat, à Vénissieux (Rhône). Déjà dégradées à deux reprises, elles doivent empêcher les trafiquants de drogue de rester en bas des immeubles.

Des barrières contre les dealers. Il y a moins de quinze jours, le bailleur social de la résidence Ambroise Croizat, à Vénissieux, a fait fermer l'accès aux immeubles pour empêcher les dealers de s'installer en bas des appartements. Près de 200 mètres de barrières, avec des portillons d'accès, ont été mis en place pour un coût de 150.000 euros.

"Le point de deal était situé au-devant de l'allée 32 avec des squats qui intervenaient au sein des parties communes. Aujourd'hui, ils sont repoussés à l'extérieur de la résidence et donc ça permet aux locataires de pouvoir entrer chez eux en toute tranquillité puisque l'accès du 44 au 32 est totalement fermé", explique Roxane Michel, directrice générale de la SACOVIV, au micro de BFM Lyon.

Des dégradations à deux reprises

Dans ce quartier, théâtre à plusieurs reprises de fusillades, les habitants, qui ont refusé de s'exprimer au micro de BFM Lyon, reconnaissent que ces barrières empêchent l'accès aux squatteurs dans les montées d'escaliers. Mais cela n'a pas fait disparaître le sentiment d'insécurité sur cette avenue où BFM Lyon a constaté au moins trois points de deal.

"Aujourd'hui, notre rôle s'arrête au niveau de notre résidence. Qu'il y ait effectivement une concentration de jeunes aux abords de notre résidence, ce n'est plus de notre compétence et on ne pourra pas intervenir sur cette partie-là. On a une limite d'exercice", précise Roxane Michel.

Depuis sa mise en service, cette installation a déjà été dégradée à deux reprises. Le bailleur affirme qu'à chaque fois qu'une dégradation sera repérée sur ces barrières, des réparations seront effectuées.

De leurs côtés, les habitants réclament une solution pérenne pour faire fuir les trafiquants de devant chez eux.

Louis Léger et Solenne Bertrand