Vénissieux: des tirs à trois reprises en moins d’une semaine, sur fond de trafic de stupéfiants

L’avenue Ambroise Croizat, à Vénissieux (Rhône), est régulièrement le théâtre de fusillades sur fond de trafic de stupéfiants - Google Street View
À nouveau des tirs ont retenti à Vénissieux (Rhône). Selon une source policière contactée par BFM Lyon, sept douilles ont été retrouvées, à plus de 100 mètres de l'avenue Ambroise Croizat, l'endroit supposé des tirs. Selon cette même source, il ne s’agissait pas de viser une cible précise, mais sans doute d’intimider les trafiquants présents sur place.
"Ces derniers mois, ils restent de plus en plus tard, cela fait un mois environ que certains dealers dorment carrément sur place, avant ils partaient vers minuit (...) On voit des adolescents de plus en plus jeunes sur le point de deal, certains doivent avoir 12 ans", explique une habitante à BFM Lyon, souhaitant rester anonyme.
Une série d'incidents inquiétants
Au total, cela porte à trois le nombre d’épisodes de tirs recensés dans cette commune en moins d'une semaine. Lundi 21 juillet, trois impacts de balle ont traversé la façade d’un immeuble situé au 33 avenue Ambroise Croizat, sans faire de blessé. Jeudi 24 juillet, sur le parking de ce même immeuble, un homme a été vu tirant en l’air avec une arme de poing, en pleine après-midi vers 13 heures, avant de prendre la fuite à trottinette.
"Quand ça tire, on a l’impression que c’est dans notre salon", déclare un habitant, lui aussi désireux de rester anonyme.
Pour les habitants, le sentiment d’insécurité grandit. Nombreux sont ceux qui réclament "le besoin d’une présence de la police plus importante", face à des violences qui se répètent ces dernières semaines. Selon l'habitant, les forces de l’ordre n’auraient sécurisé le quartier que le jeudi précédent.
"Il faut continuer, il faut que la police soit là tout le temps", poursuit-il.
Une exaspération face à l’inaction perçue
"On appelle la police mais il ne se passe rien, on ne nous envoie personne. On est obligés de surveiller tout le temps si les guetteurs ne s’installent pas dans l’immeuble, c’est épuisant", ajoute une autre habitante.
Selon la Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN), une enquête est en cours pour l’ensemble de ces faits, qui n’ont, jusqu’ici, fait aucun blessé. Les autorités précisent toutefois qu’un homme en lien avec les événements du jeudi 24 juillet avait été interpellé le jour même.