Université Lyon 2: le campement du collectif des "sans-facs" évacué au campus Berges du Rhône

L'Université Lumière Lyon 2 a décidé de faire évacuer la cour centrale du campus Berges du Rhône ce mercredi 16 octobre au matin, occupée par le campement du collectif des "sans-facs" depuis lundi 14 octobre.
Les forces de l'ordre sont intervenues à 7 heures pour procéder à l'évacuation et garantir à la sécurité de tous. "Une décision regrettable" mais "nécessaire", souligne l'université après notamment "des affrontements entre représentants de syndicats étudiants opposés" la veille.
Par conséquent, pour "des raisons de sécurité", le campus et la bibliothèque universitaire sont fermés pour la journée.
Un appel au "retour à un dialogue serein"
Le collectif se mobilise afin d'obtenir des solutions pour des étudiants se retrouvant sans affectation universitaire depuis la rentrée scolaire. Il scande le droit à étudier pour tous. L'université, quant à elle, accuse le manque de moyens financiers, mais a déjà reçu le collectif et a proposé quelques solutions, notamment pour les étudiants en master déjà à Lyon 2.
Insuffisant pour les occupants du campus, qui ont refusé de lever leur campement malgré les discussions.
"L’Université Lumière Lyon 2 est très attachée au droit à la poursuite d’études. Elle examine de près l’ensemble des demandes effectuées par les candidates et candidats sans affectation. Elle ne peut cependant accepter de procéder à des inscriptions sous la pression, sans avis pédagogique et en toute iniquité vis-à-vis des nombreux étudiantes et étudiants sur liste d’attente", écrit l'université dans un communiqué.
De son côté, l'UNI, syndicat étudiant de droite dénonce ce blocage. "Nous on se bat contre les blocages donc pour la liberté des étudiants, pour la liberté d'étudier dans des bonnes conditions, sans blocage, sans cours reporté, sans les dérives de l'extrême-gauche dans les facs", indique le secrétaire général de l'UNI Lyon, auprès de BFM Lyon. Le syndicat déplore par ailleurs l'agression de ses militants venus tracter devant le campus mardi soir.
"On a été agressé par des antifas, appelés par des étudiants. Ils étaient cagoulés, masqués, ils ne sont pas forcément reconnaissables, ils pouvaient potentiellement être étudiants", ajoute-t-il, pointant du doigt "des milices qui prônent la violence comme mode d'action".
Après cette évacuation, l'université appelle au "retour à un dialogue serein". Elle s'engage également à poursuivre son examen de chaque dossier individuel.