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"Une politique de bon sens": 100 millions d'euros pour mieux préserver l'eau dans la métropole de Lyon

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La métropole de Lyon et l'agence de l'eau Rhône-Méditerrannée-Corse ont signé un contrat pour améliorer la gestion de l'eau et la préserver.

Mieux préserver l'eau. C'est l'objectif du contrat signé entre la métropole de Lyon, l'agence de l'eau Rhône-Méditerrannée-Corse et une vingtaine de partenaires. 100 millions d'euros seront investis pendant trois ans pour améliorer l'intégralité de la gestion de l'eau.

Un défi environnemental alors que des canicules successives et la sécheresse ont touché la France cet été. C'est aussi une urgence écologique car selon les scientifiques, le débit du Rhône pourrait baisser de 10 à 40 % d'ici 30 ans.

Rendre la ville plus perméable

54 millions d'euros, dont 19,1 millions financés par l'agence de l'eau, seront alloués pour favoriser l'infiltration et la réutilisation de l'eau naturellement.

"Cela nous permet de retrouver le cycle naturel de l'eau, de recharger les nappes phréatiques plutôt que l'eau de pluie finisse dans nos égouts et nos stations d'épuration et créé des pollutions quand il y en a trop", explique Bruno Bernard (EELV), président de la métropole de Lyon.

"Une politique de bon sens", est-il convaincu. Ce contrat doit ainsi permettre d'intensifier la nature en ville, de lutter contre les îlots de chaleur dans les espaces dits "artificiels" comme dans les cours d'école ou sur les routes.

"Nous avons dans ce contrat, 32 kilomètres de Voies Lyonnaises qui vont être désimperméabilisées, cela représente 12 hectares dont les lignes de tramway T6 Nord, T9 et T10", ajoute le président de la Métropole.

20 kilomètres de Voies Lyonnaises bénéficieront de bandes végétalisées qui permettent d'absorber les eaux pluviales recueillies par les pistes et des aménagements poreux seront installés sur les 12 kilomètres restant. Cela permet d'infiltrer les eaux recueillies par la piste cyclable et une partie de la voirie.

Un contrat jusqu'à 2024

Le contrat est porté sur une durée de trois ans et doit se terminer en 2024. "Trois ans, c'est bien car on reste proche de l'opérationnel. Si vous faites des contrats trop longs, le risque c'est qu'on reste sur des bonnes intentions", affirme Laurent Roy, directeur général de l'agence de l'eau Rhône-Méditerrannée-Corse.

Et d'ajouter : "Ce qui nous paraît essentiel, c'est que cela se réalise vraiment. Pendant trois ans, les maîtres d'ouvrages vont être mobilisés et motivés. Nous on s'engage à les accompagner financièrement et si ça fonctionne bien, on refait un autre contrat derrière."

Au total, l'agence de l'eau s'est engagée à hauteur de 29 millions d'euros.

Jordan Muzyczka, Louis Léger et Juliette Vignaud