"Une horreur absolue": les parents d'Axelle Dorier témoignent avant l'ouverture du procès à Lyon

"On risque d'entendre toutes les horreurs qui se sont passées pendant cette nuit-là." Les parents d'Axelle Dorier ont abordé sur le plateau de BFM Lyon l'ouverture du procès aux assises du Rhône mardi prochain après la mort de leur fille en juillet 2020.
Aide-soignante de 23 ans, Axelle a été mortellement fauchée par une voiture et traînée sur plus de 800 mètres dans le quartier de Fourvière en marge d’une soirée d’anniversaire.
"C'est très dur"
Sophie, la mère d'Axelle, explique qu'il s'agit d'un moment "difficile" mais qui est "préparé" avec leur avocat et des psychologues. "On essaye d'aborder sereinement, mais c'est très compliqué", poursuit-elle.
"On attend beaucoup de ce qu'il va se passer et on souhaite que [...] les meurtriers d'Axelle disent la vérité", affirme Pierre Dorier, le père d'Axelle.
Deux hommes seront jugés pendant quatre jours devant la cour d'assises. Le conducteur, qui a admis avoir renversé la jeune femme mais assure qu'il ne s'est pas rendu compte qu'elle était sous la voiture, et son passager.
"On s'attend à entendre des choses très difficiles sur les faits. C'est très dur", confie Sophie Dorier. "Moi, j'espère que ces personnes vont assumer ce qu'elles ont fait", complète Théo, le frère d'Axelle.
"Une horreur absolue"
La famille espère des explications claires de la part des deux hommes: "Qu'ils disent la vérité parce que ce qu'ils ont fait subir à Axelle, c'est une horreur absolue", témoigne Pierre Dorier.
Le père d'Axelle regrette que le chef d'accusation retenu contre le conducteur soit la violence avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il encourt une peine allant jusqu'à 20 ans de prison.
"Sans intention de la donner, ce n'est pas possible. Et on pense aussi que le passager est responsable, qu'il n'a rien fait pour arrêter tout ça", ajoute-t-il alors que le deuxième accusé sera jugé pour non-assistance à personne en danger.
La famille s'appuie sur plusieurs témoignages indiquant qu'Axelle a été percutée par l'automobiliste puis s'est accrochée au capot. "La voiture a stoppé, Axelle est tombée devant la voiture. Elle était en train de se relever quand la voiture a démarré volontairement", raconte Pierre Dorier.
Le verdict aux assises du Rhône est attendu pour vendredi prochain, en fin de journée.