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Une cour d’appel iranienne confirme la peine de huit ans de prison pour Benjamin Brière

Une photo sans date obtenue du compte Twitter de l'avocat iranien Saïd Dehghan, montre le Français Benjamin Brière, détenu en Iran depuis mai 2020, posant dans un lieu non précisé.

Une photo sans date obtenue du compte Twitter de l'avocat iranien Saïd Dehghan, montre le Français Benjamin Brière, détenu en Iran depuis mai 2020, posant dans un lieu non précisé. - - © 2019 AFP

Le rhodanien de 37 ans a été arrêté en mai 2020 pour avoir pris des photographies de "zones interdites". Il a été condamné en janvier pour "espionnage" et "propagande" contre le régime.

Une cour d'appel iranienne a confirmé la peine de huit ans de prison pour espionnage prononcée à l'encontre du rhodanien Benjamin Brière, détenu en Iran, a appris mardi l'AFP auprès de son avocat français, Philippe Valent.

"C'est affligeant et dramatique, le sort de Benjamin est instrumentalisé", a indiqué l'avocat à l'AFP, en soulignant que cela "intervient au moment où reprennent les négociations sur le nucléaire".

Agé de 37 ans, Benjamin Brière a été condamné en janvier à huit ans et huit mois de prison pour "espionnage" et "propagande" contre le régime. Il avait fait appel.

Une condamnation "inacceptable"

Benjamin Brière, qui s'est toujours présenté comme un touriste, avait été arrêté en mai 2020 pour avoir pris "des photographies de zones interdites" avec un drone de loisir dans un parc naturel.

La France a récemment jugé par la voix de sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna "inacceptable" la condamnation de Benjamin Brière.

"Nous demandons aux autorités françaises, américaines, britanniques, de faire de la libération des otages un préalable à la reprise des négociations" sur le nucléaire, a ajouté son avocat français.

Ce dernier a précisé que selon la motivation de la décision, qui a été lue et lui a été traduite par l'avocat iranien, la cour d'appel aurait considéré que Benjamin Brière serait un "agent au service d'un Etat ennemi".

Trois autres Français détenus en Iran

Trois autres ressortissants Français sont détenus actuellement en Iran.

La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah a été condamnée en mai 2020 à cinq ans de prison pour atteintes à la sécurité nationale. Elle est aux arrêts domiciliaires depuis octobre 2020.

Deux autres Français ont été arrêtés en mai, accusés par Téhéran d'être "entrés dans le pays dans le but de déclencher le chaos et déstabiliser la société" - des interpellations jugées "sans fondement" par Paris.

L.R. avec AFP